La crise libyenne : l’ONU invite les acteurs politiques du pays à conclure un accord

Jeudi 4 Juin 2015 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

« Actuellement, la situation financière en Libye est si mauvaise que le pays  pourrait bientôt ne plus être en mesure de fonctionner en tant qu'un Etat. Car, la production pétrolière a baissé. Même si elle repartait à la hausse, le déficit budgétaire actuel ne pourrait pas être surmonté, et les finances publiques resteraient dégradées », telle est la déclaration de regret faite par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Bernardino Léon, le 3 juin en Algérie, lors d’une réunion portant sur la crise Libyenne.

Pour faire face à cette situation,  l’envoyé spécial de l’ONU a exhorté tous les acteurs politiques du pays à la signature d’un accord afin de le sauver et mettre fin à la crise.

« cette réunion est un moment de vérité pour parler de la paix et de la réconciliation  en vue de l’avenir du pays qui est actuellement  au bord du gouffre », a déclaré Léon Bernardino, lors de cette réunion, tout en rappelant aux participants l'importance d'arriver à un consensus avant le mois du Ramadan

Insistant toujours sur le problème de la Libye, l’envoyé spécial de l’ONU a souligné que la banque centrale et les administrations ne seront pas en mesure de continuer à payer les salaires. Car, la situation économique est catastrophique. La situation politique n’est pas elle aussi meilleure, d’autant plus que les violons ne s'accordent pas entre les institutions politiques et le gouvernement, alors que le groupe terroriste  « EIIL-Daech » progresse dans le pays.

«  La seule issue pour sortir de la crise est de convenir pour un gouvernement d'unité, en créant également un cadre qui permettra à ce gouvernement de fonctionner », a estimé le représentant de l’ONU, ajoutant que les parties prenantes pouvaient proposer un nouveau projet de texte qui garderait tous les éléments positifs convenus jusqu'à maintenant et que cela devrait être la version finale.

« Nous pourrions peut-être arriver à un accord parfait avec le projet de texte numéro 20. Mais si le pays s'effondre économiquement et financièrement, et si le Daech contrôle maintenant une partie importante de Syrte, continue d'attaquer et de contrôler d'autres villes, quelle serait l'utilité de ce texte si le pays ne fonctionne plus ? Les Libyens doivent prendre des décisions efficaces», a-t-il conclu.

 

 

Rock Ngassakys

Notification: 

Non