Dialogue national : le R16 boude la composition du présidium

En réaction à la convocation du dialogue national sans exclusive, le Rassemblement pour l’alternance démocratique en 2016 (R16), que préside Patrice Laganny souhaite un partage équitable de siège au présidium dudit dialogue.

Ce souhait a été émis le 7 juillet à Brazzaville dans une déclaration rendue publique à cet effet et dans laquelle la plate-forme politique R16 récuse la structuration de la commission préparatoire composée essentiellement des membres du Parti congolais du travail (PCT), indiquant que celle-ci  devait regrouper toutes les composantes en vue d’un dialogue plus consensuel. « Le R16 s’inscrit en faux, sur la composition du présidium parce que la réalité est que les partis politiques du centre émargent tous à la majorité présidentielle ainsi que le Fosocel, plate-forme de la société civile. Ainsi, le R16 propose que les partis du centre et de ladite plate-forme, soient pris en compte dans le quota de la majorité présidentielle, de même que les représentants de l’Etat et du président de la République. Ceci pour éviter que nous tombions dans les erreurs du passé, lors de la mise en place de la Conel », a déclaré le R16.

Le dialogue national sans exclusive a pour objectif de bâtir un consensus sur les questions relatives à la gouvernance électorale et la réforme des institutions. « Le nombre de mandats présidentiels, ne peut être changé par la seule volonté du président de la République. Les réformes institutionnelles que le PCT prône au jour le jour, ne sont autre chose qu’une manière de déjouer notre attention, afin d’ouvrir la voie à un troisième mandat pour le président de la République, au détriment de la démocratie, de la Constitution du 20 janvier 2002 et du peuple souverain. Jusqu’à ce jour, les institutions de la République fonctionnent normalement, il n’y a aucune crise pouvant déboucher sur des réformes institutionnelles. Le seul point qui nous interpelle tous, c’est la gouvernance électorale », peut-on lire dans la déclaration du R16.

Ainsi, Ce groupement de partis souhaite que le dialogue soit présidé par une personnalité neutre. Parmi ces exigences figurent aussi la mise en place d’une commission préparatoire paritaire. Le R16 demande également que les conclusions des travaux du dialogue soient exécutoires, et que celui-ci se tienne sous le parrainage de l’Organisation internationale de la francophonie. « La situation est déjà grave et préoccupante, mais pas désespérée, si l’on agissait vite. Tout dépend de la dextérité et de la marge de manœuvre du président de la République, qui doit prendre des textes rectificatifs avant qu’il ne soit trop tard, afin de créer les conditions favorables à la tenue du dialogue tant souhaité par le peuple congolais et qui débouchera sur la tenue d’une élection présidentielle apaisée, libre, fiable et transparente en 2016 », a conclu le président coordonnateur national Patrice Laganny.