Moco : l'association invite Antoine Boyamba à démissionner pour usurpation de nationalitéSamedi 8 Août 2015 - 15:15 En cas de résistance, ce mouvement associatif n’exclut pas la possibilité de recourir à des formes de pression plus contraignantes pour pousser l’actuel vice-ministre des Congolais de l’Étranger à rendre le tablier. l Une scène inhabituelle a eu lieu, le 7 août, devant le bâtiment abritant le siège du ministère des Affaires étrangères situé en plein cœur de la commune de la Gombe, à quelques encablures de l’hôtel du gouvernement. Des jeunes gens, une cinquantaine au total, drapés dans des T-shirts blancs frappés du logo du Mouvement pour le Congo (Moco) ont fait sensation dans la matinée en s’affichant avec des banderoles et calicots sur lesquels ont pouvait lire : « La RDC n’est pas une forêt », « Vous êtes citoyen français », « Démissionnez », etc. Des messages clairs adressés à l’actuel vice-ministre des Congolais de l’Étranger, Antoine Boyamba, invité à démissionner. Très disciplinés sans enfreindre l’ordre public, ces jeunes gens venus de divers horizons n’avaient qu’un seul objectif : faire passer leur message à l’autorité de tutelle, en l’occurrence le ministre des Affaires étrangères. Au premier rang de cette action courageuse, qui tranche avec la résignation chronique des Congolais devant des faits délictueux vis-à-vis desquels ils sont censés se révolter, se trouvait Tony Bolamba qu’encadraient quelques-uns de ses collaborateurs. En tenue décontractée, ce leader associatif était porteur d’une correspondance à transmettre au ministre des affaires étrangères via ses services. Il tenait à lui rappeler que dans son méga ministère de souveraineté se trouve un citoyen français occupant illégalement son poste sur la base d’usurpation de la nationalité congolaise. En citoyen libre exerçant ses droits conformément à la Constitution, Tony Bolamba et sa suite ont gravi allègrement les marches conduisant au secrétariat du ministre des Affaires étrangères où, à l’absence de ce dernier, ils ont déposé leur courrier sans subir la moindre pression. Content d’avoir assumé son devoir de citoyen en vertu de l’article 64 de la loi fondamentale qui donne à tout Congolais la possibilité de « faire échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l'exerce en violation des dispositions de la Constitution », le président du Moco est loin d’abdiquer. « Nous venons d’adresser un courrier au ministre des Affaires étrangères pour rappeler que nous n’étions pas dans la République de la Gombe comme l‘avait insinué l’ambassadeur de France en RDC qui est compatriote du ministre des Congolais de l’étranger, mais que nous étions bel et bien dans la République démocratique du Congo qui demeure un État souverain avec ses textes de loi », a-t-il expliqué. Pour lui, cette action fait suite à la plainte déposée il y a peu auprès du procureur général de la République dont il continue d’attendre la suite. À ceux qui pensent qu’en sus de cette action d’éclat se dissimuleraient quelques velléités de règlement de compte, Tony Bolamba les renvoie à la Constitution et à certaines de ses dispositions dont l’article 10 qui consacre l’exclusivité de la nationalité congolaise qui ne peut être détenue concurremment avec aucune autre. Dans le cas d’espèce, il confirme (sur la base des preuves qu’il détient par devers lui) l’usurpation par Antoine Boyamba de la nationalité congolaise. Et en cas de résistance de ce dernier à démissionner, il n’exclut pas la possibilité de recourir à des formes de pression plus contraignantes telles que les sit-in devant ses bureaux jusqu’à ce qu’il rende le tablier. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Photo 1: Tony Bolamba devisant avec des jeunes du Moco
Photo 2: Le président du Moco devant le siège du ministère Notification:Non |