Dialogue de Sibiti : Le pasteur Germain Loubota restitue les conclusions aux responsables des Églises de réveil

Au terme du dialogue de Sibiti, le consensus a dégagé trois tendances, à savoir  changer la Constitution, la réviser  et la laisser en l’état. 

Pour le Coserco qui s’adressait aux frères d’Églises autour d’un déjeuner de prière, « le Congo est une République qui veut se redessiner mais nous allons prier. Par la prière, nous allons imposer la paix. (…) Prions pour que la décision à prendre par le chef soit une décision inspirée par le créateur qui institue les autorités, de telle sorte que sa décision préserve la paix de la nation et garantisse le progrès du pays ».

Le Coserco est une organisation religieuse et apolitique. Il est aussi l’un des organes influents de la société civile congolaise qui constate que jusqu’ici  « le seigneur Dieu fait grâce pour que ses vues soient entendus ».

Ensuite, au nombre des clauses de Sibiti, le président du Coserco, Germain Loubota, s’est réjoui par exemple sur le point d’amélioration relatif à la loi sur les partis politiques. « Si cette disposition est véritablement appliquée, elle assainirait l’espace politique car les partis alimentaires et familiaux dispara-traient », a indiqué Germain Loubota.  

Ajoutant qu’« en cas de réformes, là aussi douze points d’évolution ont été retenus, dont la prise en compte dans les institutions à venir des notabilités religieuses. Par cette conclusion majeure de Sibiti, les confessions religieuses et singulièrement les Églises de réveil réalisent que la décision finale appartient au chef de l’État ».

Au dialogue de Sibiti, le Coserco a affirmé avoir fait des propositions sur la transparence des résultats de l’élection en se référant à un modèle biblique, et le politique s’est inspiré de cette démarche. « Nous nous étions inspirés de l’élection de Mathias en remplacement de Judas », a déclaré Germain Loubota.

Par ailleurs, au sujet de sa non-participation au dialogue de l’opposition qui s’était tenu au quartier Diata, le Coserco dit ne pas avoir reçu une invitation officielle. Et il reconnait que certains points de conclusion de ce dialogue sont similaires à celui tenu à Sibiti.  

Cette organisation apolitique qu’est le Coserco est souvent sollicitée aux différentes rencontres qu’organise le Congo en faveur de la paix et il réaffirme toujours sa position. Il a pris part aux dialogues  en 2009 à Brazzaville, en 2011 à Ewo et en 2013 à Dolisie.  

Selon le président de cette institution religieuse, ces sollicitations sont justifiées du fait que Dieu a donné une responsabilité à l’Église sur la nation et sur le gouvernement.

Rappelons que sauf les Églises de réveil représentées par le Coserco au dialogue de Sibiti, on pouvait aussi constater la présence d’autres obédiences religieuses, notamment le Conseil islamique du Congo, le Conseil oecuménique du Congo,  les Églises kimbanguiste et catholique.