Alternance démocratique en 2016 : Washington maintient la pressionJeudi 27 Août 2015 - 18:06 Les États-Unis d’Amérique insistent sur la tenue des législatives et de la présidentielle dans le délai constitutionnelle. Partenaire privilégié de la RDC, les États-Unis d’Amérique continuent d’avoir un regard soutenu sur le processus électoral en RDC. Une attention traduite notamment par le ballet diplomatique des émissaires de Barak Obama sur le sol congolais en commençant par le sénateur Russ Feingold qui avait succédé au secrétaire d’État, John Kerry. Aujourd’hui, c’est au tour de Tom Perriello, le nouvel envoyé spécial de l’administration Obama, de venir en RDC pour s’enquérir de la situation sur le terrain. De passage à Kinshasa dans le cadre d’une tournée qu’il effectue dans la région des Grands lacs, l’officiel américain a été reçu en audience mardi par le président de la République Joseph Kabila. Il en ressort que l’administration Obama n’a pas changé d’un iota sa position en rapport avec les enjeux politiques actuels en RDC. Bien au contraire, elle accentue la pression sur le gouvernement congolais pour la tenue effective, dans le respect du délai constitutionnel, des élections générales. L’accent devrait être mis particulièrement, selon l’officiel américain, sur les législatives nationales et la présidentielle de 2016 au motif que ces scrutins assurent l’alternance politique au sommet de l’État. Faisant la restitution de sa rencontre avec Joseph Kabila au cours d’un point de presse, l’envoyé spécial de Barak Obama a réitéré la position des États-Unis sur le respect des délais et du nombre de mandats tel que prévu par la loi fondamentale du 18 février 2006. À ce sujet, il a indiqué qu’il s’est dégagé une convergence des vues entre l’administration américaine et le chef de l’État, sans en donner plus de détails. En fait, Tom Perriello n’a fait qu’embrayer sur une voie déjà balisée par Barak Obama lors de son récent passage au Kenya et en Somalie marqué par l’exhortation faite à ses pairs africains de respecter leurs Constitutions et l’État de droit. Autant que son président, il croit dur comme fer que cette attitude aidera au maintien de la paix, de la stabilité en vue d’assurer le développement du continent. Au-delà, il y a lieu de noter la constance de la position américaine qui semble faire du respect de la Constitution une fixation au point d’agacer les autorités congolaises qui y voient une forme d’ingérence qui ne dit pas son nom.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Thomas Perriello Notification:Non |