Centrafrique : la Minusca condamne la recrudescence de la violence à Bangui

L'embuscade tendue à une unité des policiers rwandais de la Minusca dans le quatrième arrondissement de Bangui, n’a pas fait de victime, mais elle illustre tout de même la fragilité de la situation sécuritaire dans le pays. Des soldats de maintien de la paix ont essuyé des tirs d'armes lourdes qui ont sérieusement endommagé leurs véhicules. Ils ont aussitôt riposté et mis en fuite les assaillants, rapporte l'AFP. Pourtant ces dernières semaines, la situation sécuritaire et économique s'est manifestement améliorée à Bangui.

Quelques heures plus tôt, des grenades ont explosé dans le sixième arrondissement de la capitale centrafricaine coûtant la vie à deux personnes et blessant 22 autres. Des jeunes de la localité ont érigé de barricades, une sorte de cordon sécuritaire. Les témoins de la scène affirment avoir aperçu des hommes armés qui circulaient à moto. Mais la Minusca a exhorté la population et surtout les jeunes à ne pas « céder à la panique et à éviter toute action susceptible d’exacerber les tensions ».

En Centtrafrique, les autorités de la transition ont promis la tenue des élections générales le 18 octobre prochain, avec l’organisation d’un referendum constitutionnel  le 4 octobre. Le recensement électoral de la population n'est jusqu'alors achevé à cause notamment du nombre des déplacés internes et des réfugiés ainsi que des difficultés financières. Les derniers évènements risquent de compromettre le respect du calendrier électoral.