Assemblée nationale : élection ce jeudi des nouveaux premier vice-président et rapporteur

Mercredi 14 Octobre 2015 - 17:45

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La majorité présidentielle entend aligner les candidatures de Floribert Luhonge au poste de 1er vice-président et de Berocan Keraure à celui de rapporteur lors du vote de ce 15 octobre. il s'agit de pallier les vacances créées à la suite des démissions de leurs anciens titulaires.

    

Cette démarche doit compter avec une candidature surprise de Thomas Henri Lokondo, un autre cadre de la MP, qui convoite aussi la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Les démissions ayant engendré ces vacances émanent émanent du premier vice-président et du rapporteur de cette institution qui rallié leurs leaders du G7. Ces deux postes relevant du quota de la famille politique du chef de l’État, c’est de là que devront provenir logiquement les candidats éventuels. Ceux qui pensaient que cette question allait se régler en toute sérénité vont déchanter face aux difficultés liées à la gestion des ambitions au sein de ce regroupement politique.

Pourtant connue pour sa cohérence et surtout pour le respect des consignes qui a toujours caractérisé ses membres face aux grands enjeux politiques, la Majorité risque de se présenter aujourd’hui à l’Hémicycle avec deux candidats au poste de premier vice-président. Si au niveau du rapporteur, la candidature de Berocan Keraure (originaire de l’Ituri et médecin de profession) paraît recueillir un quitus général, il n’en est pas le cas pour le poste de premier vice-président convoité par le député Henri-Thomas Lokondo. Ce dernier fait ainsi fi du choix présenté comme celui de l’autorité morale. En effet, il se susurre que le chef de l’État aurait plutôt jeté son dévolu sur Floribert Luhonge (ancien Procureur général de la République et originaire du Tanganyika) au poste de premier vice-président de la chambre basse.

Lors de la réunion des députés de la Majorité, tenue le mardi 13 octobre dernier sous la présidence d’Aubin Minaku, demande aurait été faite, séance tenante, à Henri Thomas Lokondo de se retirer au profit de Floribert Luhonge, candidat officiel de la MP. L’élu de Mbandaka dont la candidature avait été annoncée deux semaines avant, aurait opposé son refus de se plier à cette injonction estimant que le « mot d’ordre » de sa famille politique, en l’espèce, n’avait aucun fondement démocratique. « Depuis longtemps, j’avais exprimé mon ambition de me porter candidat à ce poste de premier vice-président de notre chambre. Je ne pense pas y renoncer, sauf s’il y a une primaire au niveau de notre famille politique comme ce fut le cas au Sénat », a-t-il indiqué tout en se décidant de maintenir sa candidature contre le gré de la plate-forme. Et d’enfoncer le clou en ces termes : «Il est tout à fait normal que la MP aligne deux candidats à ce poste (…). Si Floribert Luhonge gagne, c’est la majorité qui gagne. Si moi, je gagne, c’est la majorité qui gagne. C’est comme ça que fonctionne une famille politique ».

À moins qu’entretemps, l’élu de Mbandaka revienne aux bons sentiments et renonce à sa candidature. Si non, cette disparité est une preuve supplémentaire du malaise qui gangrène depuis un certain temps, la famille politique du chef de l’État depuis la dissidence des membres du G7.  Les députés de la Majorité ont par ailleurs reçu la consigne de maintenir à son poste Élisée Munembwe, le questeur de l’Assemblée nationale qui n’a pas rallié l'ARC, un des sept partis récemment exclus de la MP.   

Alain Diasso

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