Paul-Marie Mpouélé : "Nous exigeons que la Force publique se calme..."Mercredi 21 Octobre 2015 - 19:00 Les responsables de l’opposition congolaise ont animé une conférence de presse le 21 octobre, au quartier Diata, à Brazzaville. Ils ont pointé du doigt la Force publique. Les leaders présents à cette conférece font partie du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC). Ils ont saisi l'opportunité pour s'exprimer sur les évènements qui agitent Brazzaville et les autres villes du pays. On retiendra une chose, selon les responsables de l’opposition : l’usage disproportionné de la force par la Force publique qui est à l’origine des actes constatés mardi. « Nous exigeons que la Force publique se calme pour permettre à la politique de prendre le pas. Tout ce à quoi nous assistons est dû au fait que la Force publique refuse de tolérer qu’une frange de la population exprime son point de vue », a expliqué Paul-Marie Mpouélé. "Tout ce qui arrive, c’est la colère du peuple" Interrogé si l’opposition a encore la maîtrise de ses partisans qui "multiplient des actes de banditisme", le leader du Frocad a décliné toute responsabilité dans les actes inciviques posés à Brazzaville et dans quelques villes du Congo. « Ces militants n’ont pas été instruits par nous pour ériger des barricades. Mais ils demeurent sous notre contrôle. La preuve, ils ne cassent pas, ils ne pillent pas », a répondu Paul Marie Mpouélé. « Nous n’avons pas demandé aux jeunes d’aller casser les commissariats. Tout ce qui arrive, c’est la colère du peuple », a-t-il ajouté, appelant par ailleurs le chef de l’État à retirer le projet de référendum constitutionnel. L’opposition a également invité les autorités à libérer ses membres arrêtés par la police peu avant cette conférence de presse. Un appel visiblement entendu, puisque les dix-huit responsables et militants interpellés ont été relaxés dans l’après-midi (21 octobre) par le procureur général de la République qui entend les recevoir ce jeudi à ses bureaux pour des besoins d’enquête. Thierry Noungou Notification:Non |