Sécurité maritime : les actes de piraterie en hausse dans le golfe de Guinée

Selon un rapport du centre d’information sur la piraterie maritime du Bureau maritime international (BMI), 31 actes de piraterie ont été enregistrés de janvier à juin 2013 dans le golfe de Guinée, dont 22 au large des côtes nigérianes.

Le BMI note une baisse des actes de piraterie maritime dans le monde, sauf dans le golfe de Guinée où le nombre d’enlèvements en mer a augmenté. Ces actes se déroulent bien au-delà des eaux territoriales des États. Le BMI indique que 56 marins ont été pris en otage par des pirates armés en 2013  dans la région du golfe de Guinée, et sont responsables des 30 enlèvements d’équipages enregistrés jusqu’ici : une personne a été tuée, et cinq autres blessées. Les bateaux le plus visés par les attaques sont des vraquiers et des chimiquiers.  

Le directeur du BMI, Pottengal Mukundan, exhorte les dirigeants d’Afrique centrale et de l’Ouest, réunis le 25 juin à Yaoundé (Cameroun), sous l’égide des Nations unies pour débattre de la question de la piraterie dans le golfe de Guinée, à mettre en application les résolutions arrêtées, notamment la création d’un organe régional chargé de lutter contre la piraterie maritime dans la région ; la création d’un centre interrégional de coordination « destiné à mettre en œuvre une stratégie de lutte contre l’insécurité maritime » ; la mise en place d’un mécanisme de financement basé sur les contributions, qui reste à définir ; la mise en œuvre d’un code de conduite transitoire en vue de « faciliter l’adoption d’un accord multilatéral contraignant visant à éradiquer les activités illicites au large des côtes de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest ».

Sont concernés par la piraterie maritime dans la région de golfe de Guinée : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Nigeria, le Togo.