Processus électoral : sortie officielle du Front citoyen 2016 à BruxellesLundi 21 Décembre 2015 - 14:00 Le mouvement a été lancé le 19 décembre dans la capitale belge lors d’une conférence de presse tenue au Press Club Brussels Europe », en présence notamment de Vital Kamerhe (UNC), Felix Tshisekedi (UDPS), Samy Badibanga (groupe parlementaire UDPS et alliés) et José Makila (groupe parlementaire GPLDS). Le Front citoyen 2016 exige le déblocage du processus électoral, d’une part, par la publication au plus tard le 31 janvier 2016 d’un calendrier électoral consensuel et, d’autre part, le démarrage de la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février 2016. Réunis au sein du mouvement pour le respect de la Constitution, des membres de la société civile et des membres de l’opposition politique congolaise ont lancé ce mouvement pour exiger la tenue d’élections libres et démocratiques dans les délais constitutionnels et imposer le respect du principe de l’interdiction pour le chef de l’État d’aller au-delà de deux mandats. Le mouvement, précise-ton, est porté par la société civile et non par l’opposition. Cette société civile était notamment représentée par Yangu Kiakwama, Floribert Anzuluni et Franck Oteke, tous du Collectif Filimbi, Paul Nsampu de la ligue des électeurs et Jean-Jacques Wondo. Le front citoyen 2016, précise-t-on, n’est pas une plate-forme politique, mais une force ou une dynamique pour la lutte pour le respect de la Constitution. Il se veut un rassemblement inclusif de citoyens regroupant les Congolais de la RDC et de sa diaspora des horizons divers. Intitulée « La Nation est en péril, Congolais telema », la déclaration relative à la création de ce Front soutient que le dialogue récemment convoqué ne fait plus mystère de l’intention délibérée du président de la République de renverser le régime constitutionnel en vigueur pour se maintenir au pouvoir, en violation de son serment. Pour ce faire, le Front a déclaré se joindre à l’appel lancé par la Cénco et réitère cet appel en demandant au peuple congolais de se mobiliser, de s’engager et d’agir dans l’esprit de l’article 64 de la Constitution qui stipule que tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou tout groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Ainsi, le Front se dit opposé à un troisième mandat du président Kabila, au glissement, à la violation de la Constitution, à la révision ou au changement de la Constitution ainsi qu’au référendum. Précision sur la rencontre de Gorée À l’occasion du lancement de ce nouveau mouvement, Yangu Kiakwama a expliqué à l’assistance l’objectif de la rencontre de Gorée, au Sénégal, qui a été diversement interprétée. Ainsi, il a rappelé que cette rencontre était organisée par la Fondation Konrad Adenauer pour la promotion de la démocratie et réunissait huit pays africains, dont la République démocratique du Congo (RDC). Objectif : partager l’expérience des pays qui ont réussi l’alternance politique. Un des enseignements tirés de cette rencontre, a-t-il expliqué, est que pour imposer l’alternance, il faut un rassemblement. « Sans cette union, c’est la confusion totale et le chaos. Et tout combat dans ces moments troubles est voué à l’échec. Beaucoup de pays africains ont bien tiré leur épingle du jeu et réussi, pourquoi pas la RDC », se sont interrogés les animateurs. Faisant un rappel historique, il a expliqué que la RDC a connu deux moments de son histoire où un appel à l’union a été lancé. « En 1960, les politiques congolais réunis en un front commun ont exigé la libération de Lumumba avant la tenue de la table ronde de Bruxelles qui a conduit à l’accession du pays à sa souveraineté nationale. Pas plus loin, la tenue de la Conférence nationale a été aussi un moment déclencheur de l’installation d’une force d’épanouissement démocratique », a martelé Yangu Kiakwama Sur un autre registre, les organisateurs ont manifesté leur ferme volonté de travailler à la libération des deux jeunes militants et membres du mouvement Filimbi, à savoir Fred Bauma et Yves Makwambala, détenus à la prison de Makala depuis le mois de mars dernier, ainsi que de tous les prisonniers politiques. Patrick Ndungidi Légendes et crédits photo :Une vue des membres du Front Citoyen 2016 lors de la conférence de presse Notification:Non |