Soudan du Sud : toujours pas de gouvernement d’union nationale

Et pour toute raison évoquée pour justifier leur refus, les rebelles rejettent la création de nouveaux Etats régionaux par le président Salva Kiir au moment même où les combats se poursuivent dans le pays. Ils ont estimé qu’en quasi triplant unilatéralement le nombre d’Etats régionaux le mois dernier, l’actuel président du Soudan du Sud a compromis un pilier fondamental de l’accord de partage du pouvoir signé en août 2015 pour mettre fin à deux ans de guerre civile.

Réagissant contre cette démarche du pouvoir, le porte-parole de la rébellion, Mabior Garang, a critiqué le gouvernement, déclarant que les négociations devaient porter uniquement sur l’ancien système basé sur 10 Etats et non les 28 actuellement. Malgré cela, il a assuré que les partisans de l’ex- vice-président Riek Machar restaient pleinement « dévoués à la paix », dans l’ensemble du territoire sud-soudanais.

Le 25 décembre dernier, le président Salva Kiir avait nommé les nouveaux gouverneurs de régions. Et mardi, les représentants des rebelles et du gouvernement se sont rencontrés pour la première fois à Juba en vue de former un gouvernement d’union nationale de transition. Malheureusement, la multiplication des régions et la nomination des nouveaux gouverneurs ont provoqué des crispations dans le camp rebelle.

Cette situation intervient alors que les combats entre les deux camps n’ont jamais cessé et les belligérants s’accusent mutuellement de ne pas remplir leurs engagements malgré l’accord de paix du 26 août. Cet accord est en effet censé mettre fin à deux ans d’une terrible guerre civile durant laquelle les rebelles et le régime de Juba se sont livrés à d’innombrables atrocités.