Matteo Renzi en Afrique : première étape le NigériaLundi 1 Février 2016 - 17:48 Pour sa 3è tournée africaine, le premier ministre italien a choisi l’Afrique de l’ouest après l’Afrique du centre en 2014 et de l’Est l’an dernier. La troisième tournée africaine de M. Matteo Renzi, président du Conseil (premier ministre) italien, le conduit en trois jours dans trois pays d’Afrique de l’ouest. Lundi 1er février il est arrivé au Nigéria, première puissance économique du continent dont il est le premier producteur de pétrole. Le géant pétrolier italien ENI y opère depuis 1962. C’est cette année qu’un brillant industriel, Enrico Mattei, fonda ce groupe et fit le pari notamment de l’Afrique, au détriment des zones arabo-persiques jusque-là privilégiées par les majors. Depuis 1962, fait-on valoir à Rome, ce choix ne s’est pas écarté des ambitions et projections du groupe italien aujourd’hui présent en Angola, au Congo, au Mozambique, au Ghana et en Egypte notamment : tous des pays que M. Matteo Renzi a visités pour la plupart. C’est au Mozambique, au Congo et en Angola qu’il réserva en 2014 la toute première visite d’un premier ministre italien en exercice à l’Afrique. Un an plus tard, en juillet 2015, il revenait sur le continent, hôte cette fois, du Kenya et de l’Ethiopie. La troisième venue du premier ministre italien a commencé par le Nigéria avant de se poursuivre par le Ghana et le Sénégal. Mercredi, avant de rentrer à Rome, il prendra la parole à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il y a un an, il avait exhorté les étudiants kenyans à se frayer leur chemin dans la mondialité par un apport original de leurs talents, estimant que la formation était le meilleur antidote au terrorisme et au fondamentalisme. Au Nigéria, pays marqué par la morsure sanglante du mouvement islamiste Boko Haram, la venue de M. Renzi a été « saluée » lundi par un pesant attentat (85 morts) près de Maiduguri, le fief de cette organisation ayant fait allégeance à l’Etat islamique. Confrontée aussi aux menaces terroristes des fondamentalistes musulmans sur son territoire, l’Italie s’implique à fond dans la résolution de la crise en Libye où, affirment les services de renseignement britanniques, français et américains, des bases d’entraînement de l’organisation terroriste sont déjà opérantes. Lucien Mpama Notification:Non |