Dette intérieure : la police disperse la manifestation du Copeco05-11-2013 18:15 Les chefs d’entreprise, membres du Collectif des opérateurs économiques du Congo (Copeco), ont été obligés d’arrêter leur manifestation à l’arrivée de la police qui s’est rapidement ruée sur eux Arrivés dans la matinée comme ils l'avaient décidé lors de leur assemblée générale pour démarrer un sit-in non stop, les membres du Copeco ont commencé à faire du bruit devant le ministère des Finances, réclamant leur dette auprès de l’autorité de tutelle. Banderoles en main, calicots, ils étaient vêtus de tee-shirts et casquettes sur lesquels on pouvait lire : Copeco unie pour l’action du président Denis Sassou N'Guesso, pour le Chemin d’avenir ; Exécution du budget 2013 à 20% seulement, 80% halte au vol= voler ce n’est pas bien ; non à l’injustice= paix sociale ; Copeco paiement intégral, créance au trésor 2012. Les manifestants ont pourtant bien respecté les consignes, n’entravant pas la circulation dans le centre-ville. Mais très rapidement, une unité de police est intervenue pour repousser les manifestants de l’autre côté de la voie goudronnée, les éloignant du ministère des Finances. Quelques minutes après, a surgi une autre unité de police qui, cette fois, a porté main sur les manifestants. Certains ont pris la poudre d’escampette pour échapper aux coups de gourdin, d’autres en revanche se sont blessés. Quant au président du Copeco, les observateurs et la presse présente lors de cette émeute l’ont vu être embarqué par des hommes en tenue dans un taxi. Certaines indiscrétions ont soutenu qu’ils se dirigeaient vers le ministère pour rencontrer le directeur de cabinet du ministre d’État, ce dernier étant absent du pays. Quelques heures plus tôt, avant l’arrivée des forces de l’ordre, le président du Copeco, Paul Nestor Mouandzibi-Ndinga, avait confié à la presse son mécontentement face au comportement du ministre des Finances. « Nous ne pouvons pas comprendre que l’on nous amène sur la table des négociations et que celles-ci n’aboutissent pas. On nous tourne en bourrique, c’est comme si le ministre ne voulait pas nous voir. Il nous envoie des personnes qui prennent des engagements qui ne sont pas respectés par la suite. Tant que nous n’allons pas trouver de solutions, nous continuerons à faire notre sit-in », avait-il déclaré, consterné.
Nancy France Loutoumba Légendes et crédits photo :Photos 1 et 2 : Les manifestants |