Risques et menaces : la France sécurise ses entreprises à l’étrangerMercredi 10 Février 2016 - 13:59 C’est dans un contexte marqué par la multiplication et la diversification des risques et menaces, que s' est tenue la 10è conférence sur la sécurité des entreprises françaises à l’étranger. Quelques avancées ont été notées, notamment pour les voyageurs d’affaires. La rencontre sur la sécurité des entreprises françaises était placée sous le signe du partenariat entre les acteurs ministériels et les entreprises françaises à l’étranger, toute taille et tout secteur confondus. Les intervenants ont posé la question des risques politiques, naturels et industriels qui menacent de manière continue la sécurité de l’entreprise. Le secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères et du développement international (Maedi), Christian Masset a rappelé que ces risques se sont diversifiés dans le monde et sont de plus en complexes. Vers la mise en place de « Maedi 21 » pour une « diplomatie globale » Christian Masset a insisté sur la mise en place d’une nouvelle réforme dénommée « Maedi 21 » pour une « diplomatie globale » du 21è siècle. La réforme Maedi 21 est « une réforme ambitieuse », qui vise à instaurer une diplomatie globale reposant sur 3 piliers, à savoir : l’adaptation de l’action extérieure; la simplification pour un service public de qualité; la gestion des hommes et des femmes du Maedi. Cette réforme mise sur une action collective indispensable au développement à l’international et entend consolider les partenariats avec les acteurs non étatiques comme les établissements d’enseignement, les grandes entreprises multinationales et les Ong. Nouveauté pour les voyageurs d’affaires Ce sont là des alliances visant à garantir une indépendance et un cercle de solidarité fondée sur la francophonie, l’importance de la relation avec les Français de l’étranger dans « un monde où chacun est potentiellement un acteur de relations internationales », souligne un communiqué. Mais aussi la création d’une interaction bénéfique dans la gestion des crises ou la facilitation de l’implantation des entreprises à l’international, à travers les partenariats avec Business France et Expertise France. Le centre de crise et de soutien (CDCS) entend mobiliser et coordonner l’ensemble des moyens du Quai d’Orsay et des administrations. Il compte également agrandir son champ d’actions et proposer des méthodologies en vue d’apporter son aide aux PME qui veulent s’implanter à l’international. Il offre aussi des conseils aux voyageurs à trajet à court séjour. Le Quai d’Orsay va créer un onglet sur son site de « conseils aux voyageurs d’affaires » de courte durée. Il leur sera proposé des conseils sur les questions de risques. L’inscription garantit l’envoi de recommandations de sécurité par courriels au cas où la situation dans le pays le justifie. Le Président du conseil Magellan, Jean Pautrot, a rappelé que le risque n’est plus cartographiable mais omniprésent. L’objectif du projet est de minimiser les risques aux salariés français de l’étranger et « affronter les crises ensemble ». Pour le directeur de la sureté d’Air France « transmettre aux autorités les informations sur les salariés de l’étranger est indispensable ». Lors de la prise d’otage à Bamako, Air France « était en contact permanent avec les autorités locales et suivait la situation en temps réel, il a pu donc transmettre aux forces d’interventions des informations précises sur l’occupation de telle ou telle chambre », a-t-il indiqué. Il y a là une forte collaboration avec les entreprises « pour anticiper, réagir avec pragmatisme aux risques », a-t-il expliqué. Le directeur la sûreté du Groupe Technip, Laurent Merayde, administrateur des directeurs de Sécurité des entreprises et président de la commission Sûreté internationale (Cindex), a déclaré que l’entreprise était la seule responsable pour assumer les risques. Le directeur du CSS, Patrice Poali, est allé plus loin. Il considère « l’entreprise comme une entité crédible ». Noël Ndong Notification:Non |