Cuba/USA : le président Barack Obama attendu à La Havane les 21 et 22 mars prochainsJeudi 18 Février 2016 - 12:45 C’est la première visite d’un président américain en exercice depuis la révolution cubaine de 1959, la toute dernière visite remonte à 1928. Le président Barack Obama sera à Cuba les 21 et 22 mars prochains, en compagnie de son épouse, a annoncé jeudi la Maison blanche. Après l'annonce, en décembre 2014, du rapprochement entre Washington et La Havane, le président Obama n’a pu cacher son intention de tourner la page de la guerre froide, en décidant de se rendre à La Havane. «Ce que j'ai dit au gouvernement cubain est : si nous voyons clairement des progrès sur les libertés des Cubains ordinaires, je serais ravi de me rendre sur place pour mettre ces progrès en lumière», avait-t-il déclaré en décembre, expliquant que s’il a décidé de se rendre à La Havane «il est clair que je dois être en mesure de parler à tout le monde ». Le pouvoir cubain a entrepris d’importantes reformes politique et économique facilitant l’ouverture du pays. Plus rien semble arrêter le processus de rapprochement entre Cubains et Américains. En août 2015, le ministre américain des Affaires étrangères, John Kerry, s’est rendu dans la capitale cubaine en vue de la réouverture de l'ambassade américaine. Interrompues depuis plus de 50 ans, les liaisons aériennes commerciales entre les Etats-Unis et Cuba, vont reprendre prochainement. Les deux parties ont signé mardi un accord bilatéral autorisant jusqu’à 110 vols réguliers quotidiens entre les deux pays. En effet, la reprise de ces vols commerciaux qui faciliteront les déplacements des voyageurs autorisés - familles de ressortissants cubains, de journalistes, de chercheurs, de professionnels de l’éducation, de sportifs américains ou encore médecins-, pour des raisons commerciales, humanitaires ou culturelles. Le camp républicain s’oppose Dans une résolution adoptée à la quasi-unanimité, le 27 octobre 2015, l’assemblée générale de l'ONU a appelé Washington à poursuivre la voie du rétablissement des relations diplomatiques avec son voisin cubain. Les 193 délégués des Etats présents à New York ont salué la volonté affichée du numéro un américain de normaliser les relations entre les deux pays notamment en levant le blocus économique, financier, et commercial contre La Havane. Avec191 voix pour et deux voix contre (Etats-Unis et Israël), le monde entier a donné sa voix en faveur d’un règlement pacifique du conflit. Le président Obama n’a pas la main libre. L'annonce de la visite historique du Démocrate à Cuba suscite de vives réactions dans le camp de l’opposition républicaine. Les candidats en lice pour la primaire républicaine en campagne, sont les premiers à réagir : le candidat Marco Rubio d’origine cubaine a souligné qu'il ne se rendrait sur place que si l'île était «libre». «Il n'y a pas d'élections à Cuba. Il n'y pas de choix à Cuba. (...) Aujourd'hui, un an et deux mois après l'ouverture, le gouvernement cubain reste aussi oppressif que jamais», a-t-il déclaré sur la chaine d’information CNN. Pour le sénateur du Texas, Ted Cruz, lui aussi candidat dans la primaire républicaine, le rétablissement des liens entre les deux pays «permet que des milliards de dollars aillent à des tyrans qui détestent l'Amérique». Fiacre Kombo Notification:Non |