Forum Afrique 2016: les acteurs misent sur les échanges intracontinentauxMardi 23 Février 2016 - 14:15 Le Forum international d’affaires et d’investissements Afrique-Afrique Sharm El-Sheikh en Egypte, qui s’est achevé dimanche, a permis au continent africain de s’offrir de nouvelles opportunités. Lors de cette grand-messe d’affaires, les dirigeants africains- parmi lesquels l’hôte de l’évènement, Abdel Fattah Al-Sissi; le Gabonais, Ali Bongo; le Nigérian, Buhari; le Soudanais, Omar el-Béchir; l’Equato-guinéen, Obiang Nguema-, se sont engagés à renforcer les liens au sein du continent tant au niveau politique que dans le domaine des affaires. Le Forum a été inauguré le samedi 20 février, par le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. Le Forum Africa 2016 vise à engager une réflexion sur les opportunités en Afrique, ainsi qu’à mettre en œuvre l’intégration africaine, dont un accord tripartite, créant la plus vaste zone de libre-échange du continent, avait été signé en juin 2015(par trois communautés économiques régionales africaines : le COMESA, la SADC et l’EAC). Organisé par Egyptian Agency of Partnership for Development (EAPD), le pôle développement du ministère des Affaires étrangères, le Forum a permis au géant égyptien de dévoiler son ambition continentale. En témoigne le secrétaire général de l’EAPD, Hazem Fahmy, pour qui la rencontre a été une occasion de dynamiser les échanges intra-africains. « Il s’agit d’un événement important pour stimuler les investissements et le commerce intra-africain. L’Égypte est un partenaire majeur », a déclaré Hazem Fahmy, ajoutant que le Forum fera de son le moteur de l’émergence du continent. Dans la foulée du forum, le gouvernement égyptien a annoncé la création de trois fermes modèles au Congo, en Tanzanie, en Zambie. Ces exploitations, d’une superficie de 600 hectares chacune, permettront à l’Egypte de renforcer sa coopération agricole avec les pays d’Afrique subsaharienne qui pourront ainsi bénéficier de son expertise. Le pays apportera l’expertise et les variétés de semences susceptibles de permettre aux exploitations d’enregistrer de meilleurs résultats tandis que les pays fourniront l’infrastructure, les ressources hydriques et la main d’œuvre agricole, a expliqué Le Caire. «L’Afrique a besoin d’investissements directs étrangers intracontinentaux pour consolider sa marche en avant et répondre aux attentes des peuples qui sont les seuls propriétaires de leurs pays», a indiqué le président gabonais, Ali Bongo, poursuivant que la baisse des cours du pétrole, ne devait pas être considérée comme la fin du monde. « Continuons à travailler sur la gouvernance, les partenariats et la diversification de nos économies ; installons la confiance et avançons pour consolider la croissance partagée», a-t-il conseillé. En ce qui concerne les nombreux projets en vue «ils peuvent occuper un grand nombre de travailleurs…», a affirmé Maher El-Maghrabi qui dirige le département dédié au marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) au ministère de l’Agriculture de l’Egypte. Le pays mène actuellement des négociations avec le Kenya, l’Erythrée, l’Ethiopie et le Soudan pour étendre cette expérience chez eux. Fiacre Kombo Notification:Non |