Journée mondiale de la science : le gouvernement appelle à une prise de conscience en matière d’eau

L’évènement a été commémoré cette année sur le thème « La science pour la coopération dans le domaine de l’eau : partager les données, les savoirs et les innovations ». Cette journée donne une occasion aux gouvernements de différents pays d’évoquer et de souligner la contribution de la science au développement social, humain, technique de l’humanité. Le ministre Bruno Jean Richard Itoua a profité de cette occasion pour renouveler l’engagement du Congo en faveur de la science au service de la société.

Selon lui, la science, la technologie, l’innovation ont toujours et continuent de jouer un rôle déterminant pour la compréhension et l’exploitation du cycle de l’eau. Cela afin de mettre l’eau au service des besoins de la vie sous toutes ses formes humaine, animale et végétale. Revenant sur un certain nombre de projets lancés par le gouvernement dans le domaine de l’eau, le ministre de la Recherche scientifique a précisé que toutes ces actions ne pouvaient être accomplies sans l’apport de la science, notamment, en ce qui concerne les études géo-hydrologiques. Celles-ci, a-t-il ajouté, permettent de disposer des données nécessaires à la connaissance du milieu, des conditions de l’alimentation de la nappe phréatique indispensables pour lancer tout programme, tout projet relatif à l’utilisation des ressources souterraines. « Il convient de noter cependant que la fourniture de l’eau potable nécessite des traitements de plusieurs natures, chimiques et/ou physiques de plus en plus sophistiqués. En milieu périurbain, la distribution communautaire sous forme de fontaines publiques nécessite des sources d’eau adaptées au milieu. Une bonne connaissance de la source en termes de nature chimique, de charge minérale, des taux de présence de métaux lourds et du régime saisonnier peut éviter des investissements non rentables, voire non adaptés », a souligné le ministre.

Pour optimiser la mise en œuvre des solutions et rentabiliser les investissements en la matière, donner de l’eau en quantité suffisante et de bonne qualité aux populations, a-t-il poursuivi, la contribution de la recherche ainsi que l’utilisation des produits issus de la technologie et de l’innovation sont un impératif permanent. Il a aussi souligné la nécessité de l’innovation technologique d’accompagner tout le dispositif visant à rendre l’eau potable disponible en privilégiant par exemple la promotion des produits et solutions locaux de traitement d’eau.

Pour lui, la mise en place des instituts récemment créés dans les domaines des sciences exactes, de la santé, de la foresterie et de l’agronomie, constitue un apport précieux dans le traitement scientifique de la question de l’eau. « Il leur incombe donc sous la coordination du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, leur tutelle selon la loi, de travailler en étroite collaboration avec tous les acteurs des questions transversales liées à l’eau tels que le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique avec la SNE, la SNDE, les agences en charge de régulation sectorielle et de l’hydraulique, le ministère de la Santé, le ministère du Commerce », a ajouté Bruno Jean Richard Itoua.

Disposant d’abondantes ressources en eau, le Congo avec un potentiel de 88 196 m3 par an et par habitant, est classé parmi les pays dits à « ressources en eau pléthoriques ». Malheureusement le fort potentiel dont dispose le Congo n’est exploité qu’à hauteur de 13%. Les prélèvements d’eau effectués sont destinés à satisfaire les besoins domestiques pour 69%, industriels pour 22% et agricoles pour 9%.