Nations unies : Robert Mugabe : « les pays africains ne pouvaient plus demeurer des membres de seconde zone »

Vendredi 25 Novembre 2016 - 19:30

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« Désormais, l’Afrique ne veut plus jouer les seconds rôles dans le conseil de paix et de sécurité des Nations unies. Elle réclame sa place au sein des instances de décision de l’Organisation des Nations unies, siège des décisions sur les problèmes relatifs à la paix et à la sécurité », a déclaré le président zimbabwéen Robert Mugabe, porte parole de l’Afrique, dans sons allocution à l’occasion de la 71e session de l’Assemble générale des Nations unies.

Selon lui, « si l’Afrique ne devenait pas membre permanent du Conseil de sécurité, elle quittera l’ONU pour créer avec la Russie, la Chine, l’Inde et d’autres pays, leur organisation à titre de contre poids face à l’occident qui domine le Conseil de sécurité de l’ONU». Si cette idée venait à se concrétiser, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France perdraient leur position et leur intérêt en Afrique, au regard de leurs rapports avec le continent africain.

Robert Mugabe a critiqué les Etats-Unis en soutenant publiquement que « seules la Russie et la Chine soutiennent l’Afrique, alors que les Etats-Unis s’opposent » à ce que l’Afrique devienne membre permanent du Conseil de sécurité.  Il a souligné que les pays africains ne pouvaient plus demeurer des membres de seconde zone des Nations unies et regrette le statut quo du Conseil de sécurité depuis 20 ans, qui refuse de se réformer.

Le président du Zimbabwe a rappelé la demande de l’Afrique de  deux sièges au sein du Conseil de sécurité, composé seulement de 5 membres permanents, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France, la Chine et la Russie, tous détenteurs d’un droit de veto. Ce qu’il a qualifié « d’injustifiable et d’injuste ». Une situation devenue anachronique, qui ne reflète plus la société internationale contemporaine.

 

Noël Ndong

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