Clément Mouamba : « Il est fondamental d’inscrire le Fonds Bleu dans la durée »Dimanche 5 Mars 2017 - 10:46 En charge du comité ad hoc sur le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, le Premier ministre congolais se félicite de l’adhésion des pays de la sous-région (1), des partenaires multilatéraux ainsi que de l’appui de la Fondation Brazzaville à l’initiative lancée par le président Denis Sassou N’Guesso, le 15 novembre 2016, à Marrakech, au Maroc, lors de la COP22. À quelques jours de la Conférence qui donnera lieu à la signature de l’accord de création de ce Fonds, Clément Mouamba estime que le plus important est que l’acte qui sera posé, ce 9 mars à Oyo, s’inscrive dans la durée. Entretien exclusif Sur les participations « Au regard des contacts pris, des invitations adressées aux pays concernés ainsi qu’aux partenaires internationaux, nous pouvons parler d’un grand enthousiasme et d’une forte adhésion de ces derniers à l’initiative du Fonds. Nous avons en effet impliqué les agences du système des Nations unies, les ambassades, les organismes sous-régionaux intéressés au développement durable et bien d’autres experts ; nous avons un bon retour sur les participations ». Le défi de la gestion de l’eau et de la forêt « Les chefs d’Etat réunis à Marrakech pour la COP22 l’avaient fort bien compris en faisant confiance au président Denis Sassou N’Guesso, pour que soit concrétisé cette initiative du Fonds Bleu. En déléguant leurs ministres à la Conférence d’Oyo, ils en comprennent parfaitement la philosophie. Il est effectivement question du défi de la gestion harmonieuse de l’eau et de la forêt, parce qu’il faut se rendre compte que les cours d’eau dont regorge la région du Bassin du Congo, grands comme petits, se dégradent malheureusement ». Nous ne sommes pas le deuxième poumon du monde pour rien « Il va falloir s’organiser pour gérer au mieux nos ressources parce que pour l’essentiel, la vie se déroule autour de ces bassins. Chaque pays de la sous-région a ses spécificités, cela s’entend, mais les experts disent qu’à lui tout seul, le Bassin du Congo contribue pour plus de 40% à 50 % de ressources en eau déversées dans les océans. Il y a réellement un intérêt à redonner vie à tous nos cours d’eau, à organiser les systèmes de pêche et de dragage, à traiter les érosions côtières, car la faune et la flore tiennent une place primordiale dans la vie des populations. Pour tout dire, le Fonds Bleu est un projet initié par le Congo mais qui sera porté par les douze pays du Bassin, avec l’appui de la communauté internationale ». Crédibiliser l’initiative « Nous espérons obtenir des financements conséquents pour le Fonds bleu, parce que l’objectif est de faire qu’autour de cette initiative se construisent des projets porteurs capables de soutenir les économies des Etats-membres. Pour attirer les financements, il faut effectivement que le Fonds Bleu soit crédible à travers une gouvernance de qualité ; que les fonctionnaires affectés à sa mise en œuvre répondent de ce profil, ce qui, nous en sommes sûrs, contribuera à lever des ressources indispensables à sa survie. Car pour que la Conférence d’Oyo rentre dans l’histoire, tout doit être entrepris pour que le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo soit une initiative pérenne ».
(1). Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, République du Congo, République démocratique du Congo, République Unie de Tanzanie, Tchad, Rwanda, Zambie.
Jean Paul Pigasse et Gankama N’Siah Notification:Non |