Vie associative : l’Acap déplore la disparition de l’ONVD

Mardi 30 Mai 2017 - 19:37

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 106%

Version imprimable

Le 53e mois de l’amitié de l’Association congolaise d’amitié entre les peuples (ACAP) se déroule du 24 mai au 19 juin sur le thème : « L’agriculture mécanisée, facteur du développement de l’économie de base dans l’arrière-pays ». Une occasion pour cette ONG de faire le point de ses activités menées dans le domaine de l’agriculture, à travers l’Organisation nationale des volontaires pour le développement (ONVD).

Créée en 1964, l’Acap célèbre à partir de mai de chaque année, le mois de l’amitié avec un thème précis. Selon son président, Vital Balla, le thème anniversaire du 53e mois a été choisi pour faire l’inventaire du travail accompli par les membres de cette ONG qui estiment que leur crédit est et demeure la paix. En effet, en 1982 lorsque le gouvernement congolais lança son plan quinquennal de développement, l’Acap, préoccupée par le problème de sécurité alimentaire, initia l’Organisation nationale des volontaires pour le développement (ONVD). Le but étant, entre autres, d’assurer aux paysans l’autonomie, la dignité et la liberté à travers le développement de l’agriculture, l’élevage et la pêche.

« L’ONVD avait contribué, à mi-parcours, à juguler l’exode rural en fixant les paysans sur le terroir. Pour réussir ce programme, l’Acap comptait créer les conditions de participation citoyenne au développement de l’arrière-pays. Il y a lieu de rappeler la construction des maisons d’habitation des villas paysannes de la ville d’Oyo, la culture des champs de ravitaillement du chantier de construction de la cimenterie dans la Bouenza », a rappelé Vital Balla.

 Il a, par ailleurs, regretté que les volontaires de développement communautaire que l’ACAP avait formés n’aient pas pu mettre en œuvre leur programme complet en République du Congo. Le gouvernement congolais d’alors avait, a-t-il rappelé, à travers son programme de retour à la terre pour l’autosuffisance alimentaire octroyé à des unités de production des villages centres des subventions pour réaliser les mêmes programmes que l’ONVD. Une situation déplorable, d’après luis, car l’Acap avait commencé à regrouper les coopératives agricoles, à organiser des missions d’études, à prendre des contacts à l’étranger pour permettre aux coopérateurs congolais de s’imprégner des modèles de développement agricole réalisés sous d’autres cieux. Cette ONG avait aussi attribué des bourses d’études ayant permis la formation des intellectuels congolais dans plusieurs secteurs d’activités.

Développant le sous-thème : « Impliquons-nous dans l’agriculture, source de diversification économique du pays, afin de lutter contre la pauvreté », Aimé Serge Pascal Ottataud a rappelé les thématiques dans lesquelles les membres de l’ONVD avaient été formés. Ils avaient, en effet, été formés dans les rapports techniques ; sociaux ; culturels ; écologiques et politiques de la production. Selon lui, l’objectif de l’ONVD était de réduire significativement la misère qui sévissait en zone rurale. « Mais cette aventure n’a pas longtemps résisté aux subterfuges de la manipulation et de la récupération avec l’avènement du projet « Villages centres » de la République populaire du Congo. A l’époque, l’ACAP, une des organisations de masse du PCT et auxiliaire naturel du ministère des Affaires étrangères, subventionnée par l’Etat, assista impuissante, à la disparition tragique de son ONVD », a regretté l’un des 2500 jeunes formés par l’Acap.

Ainsi, faut-il le rappeler, les attributions matérielles et autres acquisitions de cette organisation furent transférées au ministère du Plan. Une décision peu judicieuse, pour Aimé Serge Pascal Ottataud, car elle n’avait pas produit les résultats escomptés. « C’est simplement dommage. C’est du gâchis car l’on pouvait collectivement et sereinement aborder les problèmes de nourriture, d’éducation, de soins de santé et de logement social encore d’actualité dans l’espace rural à travers une organisation appropriée », a-t-il conclu, précisant que ce fut l’occasion de transmettre à la jeunesse les valeurs de travail et d’abnégation.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Anatole Collinet Makosso entouré de Léonard Onka et de Charles Awassa ; les promoteurs des écoles privées suivant la communication du ministre ; crédit photo Adiac

Notification: 

Non