Italie : le blocage des adoptions empoisonne toujours les relations avec la RDC

Samedi 28 Décembre 2013 - 17:00

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Rome y a mis tout son poids, mais les familles italiennes qui comptaient ramener des enfants congolais adoptés sont toujours bloquées à Kinshasa

À la veille de Noël surtout, fête emblématique de l’enfance, les autorités italiennes espéraient que les 25 familles qui attendent que Kinshasa donne son feu vert pour l’adoption d’enfants congolais recevraient enfin le fameux sésame. Rien n’y a fait. Même le pape, sollicité, n’a pu officiellement ramener la bonne nouvelle tant espérée à Rome. En tout cas, rien n’a donné à penser que les réseaux du Vatican aient réussi, à supposer même qu’ils se soient mus. Alors, de guerre lasse, c’est le Premier ministre italien, Enrico Letta en personne, qui a pris le combiné pour parler à son homologue Augustin Matata Ponyo, la veille de Noël.

L’entretien a donné lieu à un communiqué dans lequel on lit la ferme détermination du Premier ministre italien à dénouer l’écheveau de toute l’affaire. Une délégation de hauts fonctionnaires serait déjà partie pour Kinshasa pour réussir là où même la ministre de l’Intégration, Cécile Kyenge, pourtant d’origine congolaise, n’a pu infléchir la détermination des autorités congolaises. Kinshasa se montre intraitable. Le Premier ministre, Matata Ponyo, a réaffirmé que l’adoption des enfants congolais restait suspendue tant que toutes les procédures et tous les dossiers ne seraient pas revus un à un.

Mais, puisque que c’est la diplomatie qui joue sa carte à fond, à Kinshasa on précise bien que tout cela ne devrait plus prendre de temps. Et que le tout sera examiné « dans l’esprit d’amitié et de bonne volonté qui a toujours caractérisé les relations du Congo avec l’Italie ». C’est beaucoup et c’est rien, en réalité. Car les familles italiennes désespérées restent toujours dans l’attente de ramener chez elles des enfants dont on imagine qu’ils brûlent eux aussi de l’impatience d’entrer dans leur nouvelle vie en Europe. En plus, fait-on noter dans les milieux associatifs en Italie, les irrégularités que Kinshasa affirme avoir constatées dans des cas d’adoption ne concerneraient nullement les dossiers italiens qui, eux, sont limpides !

Alors, quel est le fond du problème, s’interroge la presse dans la Péninsule ? Kinshasa veut-il jouer de sa souveraineté pour bien faire comprendre que c’est ici et non là-bas que se prennent les décisions concernant l’avenir de petits Congolais ? La président de la région italienne de l’Ombrie (capitale Pérouse), Cattiuscia Marini, a eu un entretien avec le couple Enrico Floridi, parmi les « bloqués » de Kinshasa, pour le rassurer sur la détermination italienne dans cette affaire : « J’en appelle aux deux ministres compétentes : Cécile Kyenge (Intégration) et Emma Bonino (Affaires étrangères) pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pourvoir. Que les 25 familles italiennes reviennent au plus vite en Italie avec leurs enfants ! »

Cet appel de la sénatrice de gauche Stefania Pezzopane (Parti démocratique, majorité) s’ajoute à d’autres appels tout aussi pressants. « Ces familles sont restées trop longtemps loin de leur maison et de leur travail, souvent dans des absences au travail non payées pour des blocages absurdes non respectueux de la dignité des familles et des enfants », tonne-t-elle sans, pour le moment, d’autres résultats que le silence de Kinshasa qui veut travailler à son rythme (sénatorial) à lui. Déjà cible d’attaques grossières dans les milieux d’extrême-droite, la ministre Cécile Kyenge ne sort pas grandie dans cette affaire. L’ajout d’insultes à son égard ne sort pas du cadre de l’irrévérence et du racisme dans lesquels celles-ci se puisent depuis un an.

la veille de Noël surtout, fête emblématique de l’enfance, les autorités italiennes espéraient que les 25 familles qui attendent que Kinshasa donne son feu vert pour l’adoption d’enfants congolais recevraient enfin le fameux sésame. Rien n’y a fait. Même le pape, sollicité, n’a pu officiellement ramener la bonne nouvelle tant espérée à Rome. En tout cas, rien n’a donné à penser que les réseaux du Vatican aient réussi, à supposer même qu’ils se soient mus. Alors, de guerre lasse, c’est le Premier ministre italien, Enrico Letta en personne, qui a pris le combiné pour parler à son homologue Augustin Matata Ponyo, la veille de Noël.

L’entretien a donné lieu à un communiqué dans lequel on lit la ferme détermination du Premier ministre italien à dénouer l’écheveau de toute l’affaire. Une délégation de hauts fonctionnaires serait déjà partie pour Kinshasa pour réussir là où même la ministre de l’Intégration, Cécile Kyenge pourtant d’origine congolaise, n’a pu infléchir la détermination des autorités congolaises. Kinshasa se montre intraitable. Le Premier ministre Matata Ponyo a réaffirmé que l’adoption des enfants congolais reste suspendue tant que toutes les procédures et tous les dossiers ne seront pas revus un à un.

Mais, puisque que c’est la diplomatie qui joue sa carte à fond, à Kinshasa on précise bien que tout cela ne devrait plus prendre de temps. Et que le tout sera examiné « dans l’esprit d’amitié et de bonne volonté qui a toujours caractérisé les relations du Congo avec l’Italie ». C’est beaucoup et c’est rien, en réalité. Car les familles italiennes désespérées restent toujours dans l’attente de ramener chez elles des enfants dont on imagine qu’ils brûlent eux aussi de l’impatience d’entrer dans leur nouvelle vie en Europe. En plus, fait-on noter dans les milieux associatifs en Italie, les irrégularités que Kinshasa affirme avoir constatées dans des cas d’adoption ne concerneraient nullement les dossiers italiens qui, eux, sont limpides !

Alors, quel est le fond du problème, s’interroge la presse dans la péninsule ? Kinshasa veut-il jouer de sa souveraineté pour bien faire comprendre que c’est ici et pas là-bas que se prennent les décisions concernant l’avenir de petits congolais ? La président de la région italienne de l’Ombrie (capitale Pérouse), Cattiuscia Marini, a eu un entretien avec le couple Enrico Floridi parmi les « bloqués » de Kinshasa pour le rassurer sur la détermination italienne dans cette affaire. « J’en appelle aux deux ministres compétentes : Cécile Kyenge (Intégration) et Emma Bonino (Affaires étrangères) pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pourvoir. Que les 25 familles italiennes reviennent au plus vite en Italie avec leurs enfants !».

Cet appel de la sénatrice de gauche Stefania Pezzopane (Parti démocratique, majorité) s’ajoute à d’autres appels tout aussi pressants. «  Ces familles sont restées trop longtemps loin de leur maison et de leur travail, souvent dans des absences au travail non-payées pour des blocages absurdes non respectueux de la dignité des familles et des enfants », tonne-t-elle sans, pour le moment, d’autres résultats que le silence de Kinshasa qui veut travailler à son rythme (sénatorial) à lui. Déjà cible d’attaques grossières dans les milieux d’extrême-droite, la ministre Cécile Kyenge ne sort pas grandie dans cette affaire. L’ajout d’insultes à son égard ne sort pas du cadre de l’irrévérence et du racisme dans lesquels celles-ci se puisent depuis un an.

Lucien Mpama