Centrafrique : l’Union africaine appelle les pays des Grands Lacs à renforcer la MiscaJeudi 16 Janvier 2014 - 10:00 Le représentant spécial de l’Union africaine (UA) pour la région des Grands Lacs, Boubacar Diarra, a demandé aux dirigeants régionaux réunis en sommet à Luanda le 15 janvier de renforcer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) pour y ramener la paix « La Commission de l’UA [...] voudrait en appeler à votre conférence pour permettre à la Misca de déployer toutes ses capacités et de contribuer, avec l’opération militaire française Sangaris, à stabiliser définitivement la situation », a déclaré Boubacar Diarra. « Elle en appelle à votre autorité pour donner les moyens à la Misca, dont les effectifs ont été projetés à six mille hommes, de poursuivre son mandat en toute sérénité », a-t-il ajouté. La force africaine en Centrafrique compte actuellement 4 500 hommes, et l’organisation panafricaine s’emploie à ce qu’elle atteigne les effectifs envisagés. La France, quant à elle, a envoyé depuis début décembre 1 600 soldats dans le cadre de l’opération Sangaris. Même si l’appel de l’UA n’a pas été aussitôt suivi d’engagement concret, on espère que les pays de la région vont agir rapidement aux côtés des États d’Afrique centrale ou d’autres sous-régions pour fournir des troupes afin de ramener la paix dans ce pays meurtri par des violences intercommunautaires. Dans leur déclaration de clôture du sommet, les chefs d’État et de gouvernement ont exhorté l’UA et ses partenaires à renforcer la mission pour la stabilisation de la République centrafricaine en lui fournissant des ressources et l’appui logistique. Ils ont aussi félicité les États membres qui ont contribué aux troupes de la Misca. Le président angolais José Eduardo dos Santos a indiqué que son pays, qui assure dorénavant la présidence de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs, allait « appuyer le processus de pacification et de transition vers la démocratie » en RCA, mais aussi concentrer son aide dans le domaine humanitaire. La situation qui prévaut au Soudan du Sud a retenu également l’attention du chef de l’État angolais. À ce sujet, il a affirmé qu’un accord de cessation des hostilités devrait être signé dans les plus brefs délais grâce à une médiation de l’UA. « Chacun d’entre nous doit en premier lieu s’efforcer de garantir la sécurité, la paix et la stabilité politique dans son propre pays », a conclu José Eduardo Dos Santos. Nestor N'Gampoula |