Flore Barros reçoit un réconfort moralMercredi 22 Janvier 2014 - 17:00 Jérôme Magnokou, directeur départemental des Droits humains et des Libertés fondamentales, et Marie-Thérèse Loemba, sa collègue des Affaires sociales de Pointe-Noire, ont rendu visite le 18 janvier à Flore Barros, une jeune congolaise de 35 ans, devenue infirme à la suite d’une agression perpétrée à la matraque électrique Tazer en 2010 par Hassan Hojeij, un sujet de nationalité libanaise âgé de 63 ans Domiciliée au quartier Grand Marché, dans le premier arrondissement de Pointe-Noire, Lumumba, Flore Barros a reçu la visite des deux directeurs départementaux venus s’enquérir de sa situation qui a empiré depuis le 17 décembre 2010, quand elle a reçu trois coups de Tazer à l’épaule, aux fesses et au ventre, qui l’ont rendue infirme à vie. À l’infortunée, les deux autorités ont garanti leur assistance morale, psychologique et sociale. Marie-Thérèse Loemba a promis de transmettre son dossier à la circonscription d’action sociale de Mvou-Mvou pour une éventuelle prise en charge. Jérôme Magnokou a rassuré Flore Barros, lui disant de ne pas désespérer et de croire en la justice qui, le moment venu, dira le droit en toute impartialité. De son côté, Flore Barros a évoqué ses difficultés qui vont en s’amplifiant. Depuis son agression, sa mobilité a été réduite, l’obligeant à se déplacer à l’aide d’une canne. À cette incapacité physique s’ajoutent les difficultés d’ordre social. Se nourrir et s’acquitter de son loyer deviennent une angoisse à cause de son invalidité qui la réduit à une précarité extrême. En jugeant l’affaire, la cour criminelle de Pointe-Noire avait requis, le 16 mai 2011, contre Hassan Hojeij, la peine maximale de quinze années de réclusion, une amende de 450 000 FCFA en plus des 350 millions FCFA de dommages et intérêts à verser à la plaignante pour coups et blessures volontaires ayant entrainé une infirmité à vie. Après l’annulation du verdict par la Cour suprême, l’affaire a été confiée à la cour d’appel de Dolisie, dont le verdict final et les décisions se font toujours attendre. Avant son agression, Flore Barros était employée dans un salon de coiffure du centre-ville. Après son agression, elle a perdu son emploi. Handicapée à vie, elle est incapable de subvenir à ses besoins, et est devenue aujourd'hui indigente. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Flore Barros lors du procès (© Adiac). |