Musique : les juniors de l’Orchestre symphonique de Brazzaville épatent le public

Le concert s’inscrivait dans le cadre de la clôture du premier atelier de formation des enfants de l'orchestre en musique classique qui a duré six mois, sur le thème « L’école et la musique ».

Co-dirigé par les maestros Josias N’Gahata (Congolais) et Ernst Bechert (venu droit de l’Allemagne), ce spectacle bien chronométré et structuré en trois parties, a débuté par l’interprétation avec brio des hymnes nationaux de la République fédérale d’Allemagne en une minute 07’ et de la République du Congo (La Congolaise) en un minute 25’ par les enfants, avant d'entamer la première partie du concert. Pendant 46 mn, les flûtistes de l’Orchestre symphonique de Brazzaville (Oseb) ainsi que les musiciens en solo et sous-ensembles ont émerveillé le public.

La deuxième partie s’est déroulée en 10 mn 02’. Les enfants ont interprété trois chansons: "Plus près de toi",  "Bon sauveur" et "Seigneur Jésus".

Enfin, la troisième et dernière partie, d'une durée de 21 mn 42’, a été marquée par l’interprétation des comptines scolaires telles "Au clair de la lune", "Chaque matin", "Si j’étais attentif" »... Les enfants de l’Oseb ont également interprété "Congo" de Jacques Loubelo et "Hymne à la joie", extrait de la neuvième symphonie de L.V. Beethoven, le tout sous la direction des maestros Josias N’Gahata et Ernst Bechert.  

Ces enfants qui ont presté en présence de quelques ambassadeurs en poste au Congo et conseillers du chef de l’Etat congolais ont vivement été ovationnés par le public.

À l’issue du concert, le maestro Josias N’Gahata a indiqué que le but de cet atelier était de faire la promotion de la musique classique. « Nous avons lancé cet atelier de formation en janvier 2018 non seulement pour faire la promotion de la musique classique en apprenant aux enfants à jouer les différents instruments mais aussi à les apprendre à vivre ensemble » , a-t-il signifié. 

 Il a profité de l’occasion pour informer tous ceux qui veulent inscrire leurs enfants à l’apprentissage de la musique classique de le faire en octobre. Le siège de cet orchestre est situé dans les locaux de l’institut d’administration des entreprises, dans l’enceinte de l’Imprimerie nationale, à Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville.

S’agissant des instruments, le maestro Josias N’Gahata a indiqué que les enfants apprennent différents instruments qui composent la musique symphonique. « Les parents, pour la plupart, avaient choisi pour leurs enfants le piano ou la guitare, parce que c’est ce qu’on voit régulièrement à Brazzaville. Mais au finish, il y a eu contradiction. Les enfants sur le terrain ont préféré le violon. Comme cela a été leur choix, ils ont donné du cœur et commencent à mieux faire au point même d’étonner les encadreurs », a-t-il dit.

Par ailleurs, le maestro Josias N’Gahata a déploré le manque de soutien à cette initiative qui, pourtant, apporte un plus à la culture congolaise, particulièrement en ce qui concerne la musique classique. « N’eut été l’apport de Total, d’Airtel qui s’est occupé du volet insertion publicitaire, et Bralico qui a offert des jus pour étancher la soif aux enfants, ce concert combien magnifique n’allait pas avoir lieu », a-t-il déploré.

Pour sa part, le maestro Ernst Bechert a promis de revenir l’année prochaine à Brazzaville pour l’encadrement des enfants.