Droits humains: le CAD déplore les restrictions des libertés fondamentalesMercredi 23 Février 2022 - 11:30 Le Centre d’actions pour le développement (CAD) que dirige Trésor Nzila a présenté, le 22 février à Brazzaville, son rapport annuel dressant le bilan des droits humains au Congo. Dans un document de 78 pages, le directeur exécutif du CAD,Trésor Nzila, a consigné des violations des droits humains. Il a rappelé que la Constitution congolaise du 25 octobre 2015, au titre II, consacre les droits et libertés des citoyens et que le Congo a aussi signé et ratifié des instruments internationaux qui protègent les droits humains. « Il est donc de notre responsabilité d’évaluer le niveau du respect des engagements pris par nos gouvernants en matière des droits humains », a-t-il signifié. Le rapport a présenté de manière générale la situation des droits humains au Congo qui, selon le CAD, est inacceptable. Il souligne l’absence d’amélioration des besoins primaires des citoyens. Quant aux violations des droits humains dans le pays, a indiquéTrésor Nzila, celles-ci ne relèvent pas des actes ordinaires mais traduisent plutôt l’expression d’une doctrine violente. « Nous avons constaté, courant l’année passée, les atteintes au droit à la vie et en même temps documenté des cas de torture. La torture est au quotidien et notre rapport indexe la force publique. En s’abstenant d’assister les victimes de la torture et en refusant de condamner publiquement cette pratique », a-t-il ajouté. Le même rapport fait également état du recours inquiétant à la détention arbitraire et aborde aussi la question de la surpopulation carcérale. « Ici, les autorités ne fournissent aucun effort pour humaniser les prisons, ce qui a pour conséquence le décès de certains détenus faute des soins », a déploré Trésor Nzila. Il a aussi épinglé la question des libertés d’expression et de manifestation. Ces libertés, note le rapport, sont étouffées. En 2021, les quelques tentatives de manifestations ont été empêchées. Le CAD a également constaté que la covid-19 devient un prétexte pour limiter les libertés. Concluant son propos, le directeur exécutif du CAD a laissé entendre que ce rapport n’est pas une provocation mais plutôt une contribution pour faire avancer les droits humains.
Jean Jacques Koubemba Légendes et crédits photo :Photo : Trésor Nzila assisté de Joe Ebina Washington
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