Théâtre: le festival "Ça se passe à Kin" a ouvert ses portes

L’histoire s’invite de bien curieuse manière à la dixième édition de la grand-messe du théâtre, avec "Des barricades de pneus enflammés pour la dent de Lumumba" et "Guerre" du Suédois Lars Norén à l’affiche uniquement au Tarmac des auteurs. La soirée de clôture, prévue le 6 juin à partir de 20h30, comme toutes les autres de l’espace culturel de Kintambo, est attendue par plusieurs amateurs de théâtre. Elle passe déjà pour l’événement de la dixième édition de "Ça se passe à Kin" qu’ils ne veulent pas manquer. Du reste, il semble que c’est la veine provocatrice du directeur artistique du festival, associée au titre de la création, qui attise la curiosité. Savoir qu’il s’agit de la première d’un spectacle dont Israël Tshipamba assure lui-même la mise en scène. Impossible de ne pas se souvenir de "La dernière nuit du Raïs" dont la première avait été interdite à l’époque de Joseph Kabila sans autre forme de procès. "Guerre" du Suédois Lars Norén est l’autre pièce qui se propose de raconter le passé au présent. La version qui sera présentée au Festival le 4 juin a pour metteurs en scène deux jeunes congolais, Tina Mwimba et David Ilunga.  

Les planches du Tarmac des auteurs accueilleront des représentations toute la durée du festival. "L’évanouie", mise en scène par son auteur, Olivier Coyette, a fait l’ouverture suivie de "Rhapsodie" de Gaël Octavia, le 2 juin. "Mille Guyanes" de David Merour jouit d’une double programmation, les 3 et 5 juin. Entre ces deux représentations, il y a "Guerre", comme susmentionné. Par ailleurs, la soirée du dimanche, une seconde pièce sera jouée, "Plus que large" de Papy Mbwiti mise en scène par Wedou.

Trois autres espaces culturels vont accueillir des représentations de "Ça se passe à Kin". A la suite du Tarmac des auteurs, l’Institut français (IF), Halle de la Gombe et le Centre Wallonie-Bruxelles sont entrés dans la danse, le 2 juin. L’IF organise trois soirées d’affilée à partir de 18h30. L’unique représentation d’ "Elle et mon genre", pour commencer ; la première dédiée à "Le Fleuve dans le ventre", extrait du recueil de poésie éponyme de Fiston Mujila, le 3 juin, et la seconde de "Mille Guyanes", le 4 juin. Le Centre culturel belge, quant à lui, va ouvrir ses portes dès 19h, pour le conte "Du bout des lèvres" interprété par la Belge Ria Carbonez en premier, puis à "L’objet des événements chapitre 1". La plateforme contemporaine située en cité, à Bon Marché, va accueillir, à partir de 20h, les deuxièmes représentations de "Du bout des lèvres", le 3 juin, et "Le Fleuve dans le ventre", le 4 juin.