Média : le 13, on n’oublie pas d’allumer la radio !Vendredi 10 Février 2023 - 11:43 De "Radio Brazzaville" en 1942 aux podcasts d’aujourd’hui, en passant par NTI et le son devenu image à Ponton la Belle, célébrons la Journée mondiale de la radio lundi prochain. Le 13 février, la Journée mondiale de la radio, proclamée en 2011 par les États membres de l'Unesco et adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies en 2012, sera célébrée à travers le monde. Nos vieilles et vieux peineront peut-être à se souvenir de "Radio Brazzaville" qui fut une radio française fondée sous le nom de "Radio Club" et devenue la voix de la France libre à l’instigation de Charles de Gaulle en 1942. Douze années plus tard, adieu les tubes, place aux circuits intégrés et bienvenue aux transistors qui individualisaient l’utilisation de la radio, pouvant fonctionner sur piles et que l’on pouvait désormais écouter chez soi ou dans la rue. La radio moderne venait de naître, précédant la création de "Radio Congo" le 25 mai 1960. Sautons quelques chapitres et refermons le livre d’histoire. Aujourd’hui, le paysage radiophonique s’est incrusté dans nos téléviseurs, dans nos Smartphones, dans nos ordinateurs. Pour séduire une nouvelle génération élevée dans la culture de l’image, certaines stations radiophoniques auront même fait en sorte que l’on puisse « regarder la radio ». Yan Orion, journaliste-reporter à NTI, aura été, en juillet 2019, l’un des précurseurs à vouloir rattraper le retard que le Congo avait en la matière, en filmant l’émission « By Night » dont il est le concepteur et le réalisateur. Né à Pointe-Noire, fils d’un père professeur d'anglais et d’une mère couturière, Yan Orion, qui défend un idéal de « jeunesse responsable », fait partie de cette nouvelle génération de journalistes engagés dans la promotion de la culture congolaise et a notamment intégré, depuis septembre 2021, la grande famille des correspondants « Couleurs tropicales» , émission culte présentée par Claudy Siar sur « Radio France internationale». Mais on n’arrête pas le progrès. Et à chacun de savoir si c’est dommage ou non. Aujourd’hui, la tendance est aux podcasts (contraction d’iPod et de broadcast : diffusion), émissions audio au format numérique, le plus souvent téléchargeables et gratuites proposant des replays d’émissions radio ou des contenus audio natifs et indépendants. Notons que l’on doit la démocratisation de ce nouveau support média à Apple qui, en 2005, l’aura introduit dans la version 4.9 de son logiciel iTunes, permettant ainsi sa synchronisation avec l’iPod. Oui, mais demain, la radio ? Ah ça ! En ce qui concerne la musique et selon une étude de MusicWatch, le streaming avec 33,2% d’audience figurait en tête de l’écoute individuelle, fin 2020, devant les radios traditionnelles à 15,9% et concluait ainsi : « Les playlists sont les nouvelles radios ». En attendant les radios de demain, saluons l’immense travail des radios congolaises ce 13 février avant de célébrer au lendemain l’amour sur la même longueur d’onde pour la Saint-Valentin !
Philippe Edouard Légendes et crédits photo :Yan Orion, journaliste-reporter à NTI/DR Notification:Non |