Journée mondiale du livre et du droit d’auteur : succès des ateliers d’écriture sur la nouvelle

Mardi 25 Avril 2023 - 13:16

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Organisées en quatre heures, les 21 et 22 avril à Kinshasa, notamment à la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles, les rencontres ont réuni écrivains amateurs, en herbe et lauréats des Prix Zamenga et Makomi autour des Prs Jean-Marie Ngaki et Munkulu di Deni.

Les deux animateurs assis et Richard Ali, le directeur de la bibliothèque (Adiac)

Tenus en marge de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, le 23 avril, et en prévision de la sixième édition du Prix littéraire Zamenga, les ateliers ont réuni plus d’une centaine de participants sur les deux jours. Animées par les Prs Jean-Marie Ngaki et Munkulu di Deni, les rencontres organisées l’après-midi du 21 avril et la matinée du lendemain se sont révélées un succès. Sauf que, a déploré le Pr Jean-Marie Ngaki, « Faute de temps, nous n’avons pas pu aller jusqu’au bout des exercices prévus. Quatre heures en deux séances, c’est insignifiant ». Surtout que « les ateliers font suite à la promotion de la littérature congolaise auprès des jeunes réalisées avec les Prix littéraires Makomi et Zamenga », a-t-il expliqué. Plusieurs textes reçus des candidats n’étaient pas des nouvelles. « Certains semblaient promettre mais n’avaient pas tous les éléments d’un bon texte littéraire. Fort de ce constat, les responsables des deux prix ont eu l’idée de réaliser une série d’ateliers afin d’outiller les participants, leur offrir les fondamentaux pour se lancer dans l’écriture », a-t-il affirmé en sa qualité de membre du jury.

Les ateliers du week-end ont dès lors porté sur des exercices pratiques sur la base desquels les participants ont été orientés, « à travers les remarques et observations, de manière à ce qu’ils sachent comment s’y prendre pour écrire une nouvelle ». Aussi, au regard des exercices effectués, les participants ont été globalement classés dans trois groupes, a dit Jean-Marie Ngaki. « Les premiers ont de la créativité qui parfois s’accompagne d’une belle plume. Les seconds ont une belle plume mais ne disposent pas des éléments nécessaires pour écrire une nouvelle. Leurs textes sont beaux, grammaticalement corrects, mais n’ont pas encore les ressorts de la nouvelle. Et, il y a les vrais débutants qui font beaucoup trop de fautes de français, de grammaire avec des phrases trop boîteuses », a-t-il relevé. « Les deux premières catégories sont plus intéressantes que la dernière qui, malheureusement, compte le plus de monde. Ainsi, très peu de gens écrivent bien et sont créatifs. Les autres qui sont de bonne volonté sont à encourager », a-t-il conclu.Une vue partielle des participants aux ateliers (Adiac)

Une suite envisagée

De son côté, l’écrivain Munkulu di Deni a souligné que le but des ateliers était de « montrer ce qu'est la nouvelle, comment elle s’écrit, sa structure, ses qualités et ses exigences ». Enchanté d’observer que « les jeunes étaient attentifs du début à la fin », il a noté qu’ils étaient une cinquantaine le premier jour et que le second, « non seulement les cinquante sont revenus mais d’autres à qui ils ont parlé se sont joints à eux ». Selon lui, « cette affluence est une sorte de démenti à l’idée surfaite que les Congolais ne lisent pas ». « Nous, les écrivains, ne profitons pas assez de la population congolaise estimée à 100 millions d’habitants, si pas plus. Si 20 millions sont des enfants, les 80 millions restants sont de potentiels lecteurs, c’est énorme. Nous devons aller à leur conquête. Il nous revient, à nous, d’écrire de beaux livres et faire un marketing mordant pour que nous attirions les lecteurs, accaparer cet énorme marché », a-t-il relevé.  Photo de famille des participants aux ateliers sur l’écriture de la nouvelle (Adiac)

L’envie de poursuivre de façon plus approfondie manifestée par tous les participants a été retenue par le directeur de la bibliothèque du Centre Wallonie-Bruxelles, Richard Ali, qui l’avait du reste déjà envisagée. « Je savais qu’il y aurait de l’intérêt pour l’activité. Et, j’ai la certitude que si nous poursuivons, ce sera pareil car les gens ont envie d’apprendre et d’écrire », a-t-il affirmé. L’affluence observée à cette première édition « nous conforte à poursuivre avec les formations car c’est capital. Les ateliers d’écriture permettent d’asseoir les bases », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, a rappelé Richard Ali, « le Prix Zamenga est un concours littéraire ayant pour base la nouvelle écrite en français et ne dépassant pas dix pages. Ce sont les deux règles essentielles au niveau de la forme. La limite d’âge des candidats est de 39 ans ». Il est exclusivement réservé aux Congolais tenus d’envoyer leurs textes dans les délais. En ce qui concerne le prochain concours, a-t-il indiqué, « la sixième édition du Prix Zamenga sera lancée au courant du mois de mai », précisant : « L’Anthologie de la cinquième édition sera publiée à la rentrée de septembre et les lauréats de la sixième seront alors connus ».  

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1-Les deux animateurs assis et Richard Ali, le directeur de la bibliothèque / Adiac 2- Une vue des participants aux ateliers /Adiac 3- La photo de famille des participants aux ateliers sur l’écriture de la nouvelle /Adiac

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