Distinction: le poète Gabriel « Mwènè » Okoundji récompensé par l'Académie des jeux florauxMercredi 10 Mai 2023 - 16:58 L'Académie des jeux floraux, la plus ancienne société savante d’Europe née à Toulouse, il y a 700 ans, récompense pour cette année, entre autres poètes primés, le Congolais Gabriel « Mwènè » Okoundji. En respect de sa traditionnelle cérémonie du 3 mai de chaque année depuis sept siècles, la plus vieille académie par rapport à sa consœur de l’académie française ne cesse de se renouveler pour promouvoir les langues française et occitane. Créée en 1323 par sept troubadours toulousains et inscrite l'an dernier au patrimoine culturel immatériel français, l'institution vise à maintenir le lyrisme de l'amour courtois ainsi qu'à promouvoir la poésie en français et en occitan. Au cours de cette cérémonie dans la ville rose, point de palme pour les académiciens mais des fleurs pour venir récompenser et reconnaître les poètes. Depuis le XIVe siècle, les meilleurs poètes et écrivains sont sélectionnés et primés par une académie rassemblant quarante "mainteneurs" ainsi que des "maîtres es jeux" non limités en nombre. Ils ont pour mission d’organiser les jeux, c’est-à-dire sélectionner des lauréats auxquels sont remis des prix, des médailles et surtout les fleurs. Au nombre des lauréats primés le 3 mai dernier lors de la soirée poétique à la Maison de l'Occitanie, la distinction de Gabriel « Mwènè » Okoundji, considéré comme une figure majeure de la nouvelle génération de poètes africains et de poètes francophones. Il est présent dans l'anthologie Poésie de langue française, 144 poètes d'aujourd'hui autour du monde, parue aux éditions Seghers en 2009 ; dans l'Année poétique 2009 aux mêmes éditions, toujours en 2009 ; ainsi que dans Poésie de langue française, 30 poètes d'aujourd'hui autour du monde, poèmes audio sur CD (éditions Sous la Lime, 2009). Ses ouvrages sont traduits notamment en espagnol, en anglais, en finnois, en occitan et en italien. L'Académie des jeux floraux décernera un prix en 2024 pour le slam, considéré comme vecteur de «démocratisation de l'image de la poésie auprès des jeunes», à en croire la déclaration du poète et slameur Marc Alexandre Oho Bambe qui faisait office de maître de cérémonie pour la fête des fleurs de l'académie de cette année. Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo : L’écrivain camerounais, Marc Alexandre Oho Bambe (à droite), et maître de l’Académie des jeux floraux de Toulouse/ Matthieu Rondel - AFP Notification:Non |