Disparition: décès à Abidjan d’Henri Konan Bédié

Henri Konan Bédié est président de la République de Côte d’Ivoire en décembre 1993 après le décès de Felix Houphouët-Boigny et renversé par un coup d’Etat mené par le général Robert Guei en 1999.

Après quelques années d’éclipse de la scène politique et contraint à l’exil forcé en France, Henri Konan Bédié rentre en Côte d’Ivoire 2001 pour participer au Forum de réconciliation nationale. Membre du Conseil constitutionnel, il est investi en 2006 par son parti pour être candidat à l’élection présidentielle, reportée à plusieurs reprises. Le 31 octobre 2010, il est candidat à l’élection présidentielle et obtient 25,2% au premier tour. Après avoir exigé un recomptage des votes, il appelle à voter Alassane Ouattara contre Laurent Gbagbo.

En septembre 2014, Bédié prononce un discours affirmant sa volonté de ne pas présenter de candidat à l’élection présidentielle de 2015 et de soutenir Ouattara. Un engagement rentré dans l’histoire sous le nom d’ « appel de Daoukro ».

Henri Konan Bédié rompt avec Alassane Ouattara en 2018 à la suite de plusieurs divergences dont la principale avait été le refus de ce dernier de céder à la revendication de Bédié de soutenir à son tour un candidat commun cette fois issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire.

En septembre 2020, il appelle à la « désobéissance civile ». Par la suite, il précise que ce mot d’ordre concerne plusieurs revendications : retrait de la candidature d’Alassane Ouattara jugée « illégale » ; réforme de la Commission électorale indépendante et du Conseil constitutionnel ; audit des listes électorales ; retour au pays et libération des prisonniers politiques dont Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Quelques années avant sa mort, Bédié et Ouattara se sont rencontrés au Golf Hôtel afin de « rétablir la confiance » entre le pouvoir et l’opposition.