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IXes Jeux de la Francophonie : le bel héritage légué à la jeunesse congolaiseMardi 8 Août 2023 - 14:53 Objectif atteint, pourrait-on dire après la clôture, le dimanche 6 août, des 9es Jeux de la Francophonie qui, pendant dix jours, ont tenu en haleine le public congolais. Malgré toutes les difficultés rencontrées, les inquiétudes, les incertitudes autour de l'organisation de cette édition et les deux reports qui s'en sont suivis (en 2021 puis 2022), la République démocratique du Congo (RDC) a néanmoins tenu son pari. Si, pour certains, ces moments festifs ne constituaient pas une priorité pour un État en proie à la famine et aux guerres endémiques; les plus avertis, eux, y ont décelé la marque de sa régénérescence. Pays exsangue, selon un cliché caricatural longtemps relayé par ses fils égarés, la RDC avait bien le droit de profiter de ces instants magiques pour se présenter sous un beau jour devant la communauté des nations en propulsant ses talents sportifs et culturels. Les Jeux de la Francophonie, cet espace d’échange des valeurs sportives et culturelles, se sont avérés une belle opportunité pour démentir des préjugés et enrayer des convictions préétablies souvent en totale déconnexion avec la réalité. Ces Jeux auront fait du bien à toutes les tranches d'âge du fait de l'évasion et des sensations fortes qu'ils ont procurées à un peuple qui a longtemps perdu les réflexes de gaieté et de bonne humeur. Tout s'est déroulé dans un contexte social et sécuritaire apaisé. Toutes les prédictions malsaines que professait une opposition en mal de gloriole ont échoué, laissant libre cours à une synergie d'actions entre jeunes francophones. S'inscrivant dans un projet social, l'organisation de cette compétition a, en outre, permis de développer des infrastructures, d’impulser des stratégies de développement et, surtout, d'atténuer les effets pervers d'un contexte préélectoral agité par la consolidation de l'identité congolaise. Déjà, le délire collectif ayant entouré la cérémonie d'ouverture à grand renfort d'un satisfecit transcendant les clivages politiques était symptomatique de l'élan de l'unité qui a toujours caractérisé les Congolais lorsqu'il s'agit de défendre une cause commune. Et le sport autant que la culture ont toujours réussi à fédérer les tendances politiques autour d'une cause, là où les politiques échouent généralement. C'est sous ce prisme que, probablement, pourrait se décliner le nouveau Congo, celui qui fait la part belle à l'union des coeurs tout en respectant les choix politiques des uns et des autres. À la faveur de cette compétition internationale, de belles perspectives s'ouvrent pour les jeunes congolais désormais propriétaires des infrastructures sportives et culturelles qui leur offrent un cadre approprié pour performer davantage, chacun dans sa discipline. Mêmement pour les ambulances qui seront dirigées vers les structures de santé, mais aussi pour les équipements de la télévision que va bénéficier la RTNC, sans oublier tout ce qu'a bénéficié la police nationale pour assurer la gestion efficiente des foules. De quoi devoir une fière chandelle au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a vu juste en s'impliquant dans le processus d'attribution de ces jeux à la RDC. Grâce à sa perspicacité et à sa ténacité, le pays peut se targuer aujourd'hui d'avoir inscrit son nom au panthéon des États qui comptent, au plan sportif et culturel, à l'échelle internationale. À tout prendre, c'est une cure de renouveau que ces jeux viennent d'administrer à la République, quitte à capitaliser cette dynamique pour amorcer un nouveau départ. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Les athlètes congolais lors du défilé Notification:Non |