Décentralisation : Le CAR parle d’un processus qui peine à se réaliser

Mardi 31 Octobre 2023 - 15:45

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Dans une interview accordée au Dépêches de Brazzaville le 28 octobre, le Comité d’action pour le renouveau (CAR), parti d’opposition que dirige Clotaire Mboussa Ellah, a laissé entendre que la décentralisation sous sa forme actuelle ne peut atteindre ses objectifs.

Pour cette formation politique, depuis que ce processus a été lancé en 2003, l’élaboration du cadre juridique sur le transfert des compétences en matière de ressources et du personnel local fait du sur place. « Il y a certes eu des projets d’appui à sa mise en œuvre mais on n’avance pas comme on l’aurait souhaité en dépit de grandes rencontres et des séminaires sur la gouvernance locale organisée à certains moments en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement », a-t-il dit.

Cependant, tout a été fait, mais qu’est ce qui bloque ce processus, s’est interrogé le président du CAR. A propos, il a rappelé  que la décentralisation prône l’amélioration de la gouvernance territoriale et l’efficacité de l’action publique des circonscriptions administratives, la promotion de la démocratie locale et du développement local par les conseils départementaux ou municipaux. Loin d’atteindre ses objectifs, on constate que non seulement nous ne sommes pas encore parvenus à une véritable politique de décentralisation, mais aussi que nous sommes encore à la recherche d’un mode idéal ou d’un système approprié de notre décentralisation. Il serait judicieux, a-t-il renchéri, d’analyser cette question en sachant bien distinguer les principales caractéristiques, l’option ou le système.

 La décentralisation rime avec l’autonomie et donc pour atteindre cet objectif, certaines conditions s’imposent. Soit opter pour une autonomie matérielle où chaque département jouit de sa personnalité morale et dispose de ces affaires locales, soit opter pour une autonomie fonctionnelle dont la structure décentralisée gère ses affaires plus ou moins librement et reste sous la surveillance de l’Etat.

En écoutant les autorités en charge de cette problématique, le président du CAR constate qu’ils sont encore à la recherche des politiques ou du processus favorable à la mise en œuvre d’un véritable schéma sur cette question.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Clotaire Mboussa Ellah

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