Don du sang : les agences onusiennes s'impliquent dans ce geste humanitaire

Vendredi 13 Juin 2014 - 16:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le personnel des agences du système des Nations unies de Brazzaville a offert, le 13 juin, à son dispensaires, des poches de sang en prélude à la Journée mondiale des donneurs de sang, célébrée en 2014 sur le thème : « Un sang sécurisé pour sauver les mères »

« Par ce thème, l’Organisation mondiale de la santé [OMS] vise à sensibiliser les communautés sur la nécessité de disposer de sang et de produits sanguins sécurisés pour tous, principalement pour les femmes victimes d’hémorragie grave pendant ou après l’accouchement », a souligné le docteur Fatoumata Binta T. Diallo, représentante de l’OMS au Congo.

À Brazzaville, plus de cent poches de sang pourront être collectées dans les dispensaires des Nations unies, basés aux sièges de la représentation du PNUD et de l’OMS-Afrique. Le sang collecté sera mis à la disposition du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).

Le don de sang par les personnels des Nations unies traduit leur intérêt pour la survie des femmes qui accouchent, des malades et des accidentés, souvent victimes d’hémorragies. Selon les statistiques de l’OMS, en Afrique, trente-huit femmes meurent des suites de complications liées à la grossesse, contre une femme sur trois mille sept cents dans d’autres régions du monde.

« Pour les hémorragies liées à la grossesse ou à l’accouchement, qui entraînent parfois le décès de la mère, le sang est un produit indispensable. Pour la césarienne, dont la gratuité a été décrétée par l’État congolais, on a parfois besoin du sang. Nous et le Congo, nous nous sommes engagés à atteindre l’Objectif du millénaire pour le développement relatif à l’amélioration de la santé maternelle », a rappelé Ray Mankélé, conseiller en charge de la sécurité sanguine à l’OMS.

Afin d’obtenir un sang fiable, les services sanitaires des agences du système des Nations unies ont exclu de la collecte les personnes malades et du troisième âge. « Au-delà de soixante ans, il n’est pas possible de donner du sang et il y a également les limites liées à l’état de santé. Nous pensons atteindre cinquante, soixante poches de sang ici, au PNUD. L’autre bureau régional de l’OMS organise également une séance de collecte de sang. Ensemble, nous estimons atteindre cent, cent quinze voire cent vingt poches de sang. Cet acte de solidarité est aussi une contribution au système de santé du Congo », a ajouté Ray Mankélé.

Dans la déclaration du bureau régional de l’OMS rendue publique à Brazzaville par le docteur Fatoumata Binta T. Diallo, représentante de l’OMS au Congo, l’institution onusienne félicite les associations de donneurs de sang et toutes les personnes qui œuvrent pour que le sang sécurisé soit disponible. Elle assure également « continuer à apporter son concours à toutes les initiatives appropriées visant à garantir la disponibilité du sang et des produits sanguins sécurisés pour sauver les femmes africaines qui risquent leur vie en donnant la vie ».  

Rappelons que le corps humain contient cinq à six litres de sang. Un manque ou une diminution du sang entraîne de sérieux problèmes sur la santé.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le docteur Fatoumata Binta T. Diallo, représentant l’OMS au Congo, en train de donner son sang (© Adiac).