Soutenance publique : mention très honorable pour Guytal Yeka

La thèse doctorale de Guytal Yeka Yeka Okondza compte 377 pages et est strucrurée en deux grandes parties. La première porte sur l’ouverture de la nonciature apostolique et des premiers effets (1977-2017). Elle est divisée en deux chapitres distinctes : les antécédences de l’accréditation de l’ambassadeur Kongo à la création du vicariat apostolique de Loango et la nonciature apostolique en terre congolaise. La seconde partie concerne la signature de l’Accord-cadre à la ratification et ses incidences (2017-2019). Elle se repartit en deux chapitres : la politique concordaire du Vatican et l’Accord-cadre et sa ratification.

Pour le doctorant, il s’agissait de faire le bilan des réalisations effectuées, des péripéties et des tractations diplomatiques lors des échanges et missions diplomatiques, en projetant le futur de cette coopération. Il affirme que la coopération entre la République du Congo et l’État du Vatican est un champ d’études encore vierge. Il est donc nécessaire d’élargir le spectre pour compter quelques auteurs qui abordent plutôt indirectement cette thématique. Guytal Yeka Yeka Okondza en a cité quelques uns, notamment Fulippo Pigafetta et Duarte Lopes, Justin Singha, Joachim Emmanuel Goma-Thethet, Thierry Rambaud, Jean Mouyabi, Akala Ekondy, Antomella Kornégie Atipo, Gilles Alain Diamouangana, Joseph Itoua, Armand Brice Ibombo, etc. C’est grâce à quelques travaux de ces auteurs qu'il a glané ça et là quelques informations utiles aux sciences historiques.

Toutefois reconnaît le doctorant, l’histoire ancienne du Congo permet de dire que la coopération diplomatique entre le Vatican et le Congo remonte au XVI^e siècle, après la découverte du royaume Kongo par les Portugais en 1482.

Au fil des siècles, poursuit-il dans sa thèse, « le Vatican s’est révélé comme un partenaire constant dans lesdites relations basées sur les normes d’un profit partagé. Cette coopération a permis au Congo de bénéficier des infrastructures économiques et socioculturelles ».

Concernant le choix porté sur l’année 1977 jusqu’à 2019, l’auteur nous révèle que c’est à partir du 31 janvier 1977 que  la République populaire du Congo a noué des relations diplomatiques avec l’État du Vatican, sous les auspices de Mgr Oriano Quillici. Cette coopération avait pour base les relations bilatérales rendues possibles grâce aux négociations engagées depuis le 15 mars 1976 par les deux États.

Cela a abouti également à l’implantation de la nonciature apostolique du Saint-Siège au Congo. Pour consolider cette coopération, le pape Jean Paul II avait effectué pour la première fois une visite à Brazzaville, le 5 mai 1980.

Bien avant la ratification de l’Accord-cadre au Vatican, le 2 juillet 2019, par  le  ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Claude Gakosso, le 2 février 2017, la République du Congo recevait à Brazzaville Son éminence le cardinal secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, à l’occasion des 40 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux États et, surtout, la célébration des 125 ans de l’évangélisation du Congo.

Enfin, écrit le doctorant, « cette problématique exige un corps d’hypothèses suffisamment ouvert afin de nous conduire vers la vérité historique. En effet, la coopération entre le Congo et le Vatican est le fruit d’une maturation de contact de civilisation ne s’est officialisée qu’après l’indépendance du Congo ».

Pour votre gouverne, c’est le professeur Jean Félix Yekoka qui était le directeur de thèse. Il a toujours orienté les premiers pas dans la recherche de Guytal Yeka Yeka Okondza, depuis le cycle master jusqu’en cycle doctoral.