Délinquance juvénile : la responsabilité parentale interpellée

Mardi 24 Septembre 2024 - 17:30

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L’humaniste Roland David Mvouhi, en collaboration avec l'association Puissance feu de l'éternel  qu'il préside, a animé récemment une causerie-débat sur la délinquance juvénile au Congo-Brazzaville pour dénoncer les déviances sociales et interpeller la responsabilité parentale.

Le conférencier qui reconnait le caractère multifactoriel de la délinquance juvénile a suggéré aux parents de s’impliquer davantage pour prévenir et gérer ce fléau qui gangrène les villes du Congo. « Créée pour ramener les jeunes à la raison, l'association Puissance feu de l'éternel propose des stratégies efficaces qui incluent l'éducation parentale, le soutien familial, l’insertion juvénile et la réforme du système judiciaire », a-t-il indiqué.

À l'égard de leurs enfants, les règles de droit attribuent aux parents tous les pouvoirs, devoirs, responsabilités, car la responsabilité parentale comprend nécessairement le pouvoir de prendre des décisions concernant son enfant. Les parents pourraient être tenus pour responsables des dommages causés par leur enfant mineur.

La délinquance juvénile se traduit par les actes qui sont commis par des mineurs et qui sont définis et évalués comme déviants d'après les normes juridiques ou sociales.

Le président de l'association Puissance feu de l'éternel pense que l’échec social, l’insertion professionnelle de jeunes, les violences et l’abandon de la famille, le manque d’éducation scolaire, la démission des parents, de mauvaises fréquentations de jeunes et l’influence des réseaux sociaux seraient, entre autres, les causes de la délinquance juvénile.   

En août 2023 au Congo-Brazzaville, l’Etat et les organisations de la société civile qui luttent contre la délinquance juvénile avaient validé une stratégie nationale de prévention et de traitement de ce phénomène, qui doit être mise en œuvre d'ici 2026. Celle-ci recommande une revalorisation des enseignements portant sur l’éducation civique, morale et pour la paix, une réforme du cadre juridique répressif, l’intensification des actions de déferrement à la justice, la création de centres d’éducation culturelle, la mise en place de maisons de rééducation et resocialisation pour mineurs.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Panel de conférenciers/Adiac

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