Sécurité publique : lancement de la deuxième phase de l’opération « Mbata ya bakolo »Samedi 28 Juin 2014 - 11:15 Le directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet, qui a fait le bilan d’étape de cette activité, a annoncé le lancement, la semaine prochaine, à Pointe-Noire, Dolisie (département du Niari) et à Nkayi, dans la Bouenza, de cette opération qui vise à assainir les villes congolaises menacées par des formes nouvelles de criminalité et à lutter contre l’immigration clandestine La deuxième phase de l’opération « Mbata ya bakolo » concernera également Brazzaville en même temps que d’autres villes du pays. « Pour préserver ce qui est déjà acquis, et parachever cette œuvre salutaire en l’étendant sur l’ensemble du territoire national, l’opération « Mbata ya bakolo » se poursuivra sans désemparer », a annoncé le directeur général de la police à l'assistance qui avait pris d'assaut la salle de la préfecture de Brazzaville. Pour le bon déroulement de cette action, Jean François Ndenguet a dit s'appuyer sur l’enthousiasme renouvelé des populations, leurs suggestions et remarques constructives, en accordant une vive attention aux préoccupations humanitaires comme cela a été le cas depuis le début de cette opération. Cette action concerne notamment une quinzaine de nationalités qui nécessitent un contrôle systématique. C’est ainsi qu’il rappelé à l’ordre les agants de la force de l'ordre, engagés dans « Mbata ya bakolo », sur les dérives « inacceptables » de certains d’entre eux qui ont transformé l’opération en un véritable fonds de commerce. « Au cours de la deuxième phase de l’opération qui commence, nous nous tournerons vers les autres communautés étrangères installées dans notre pays. Il s’agit principalement de nos frères ressortissants de l’Afrique de l’Ouest. On dit que ces communautés sont très riches. Cela veut dire que leur capacité de corruption égale leur fortune. La tentative sera donc plus grande, les risques beaucoup plus grands encore pour les policiers en mission. Les corrupteurs et les corrompus qui se feront prendre seront sévèrement châtiés. Je les mets en garde ! Je serai implacable », a martelé Jean-François Ndenguet, sous les ovations du public. Le Congo-Brazzaville ne souffre pas de "syndromes de xénophobie" D’après lui, "la vertigineuse poussée d’étrangers sans papiers ni volonté d’intégration civilisée et responsable menaçait gravement les équilibres de la République du Congo et la cohésion de sa société pourtant très ouverte." Le Congo-Brazzaville ne souffre pas, a-t-il précisé, de "syndromes de xénophobie". Il a également demandé aux ONG des droits de l’homme de se considérer comme parties prenantes dans cette lutte d'assainissement des villes afin de permettre une intégration positive des étrangers qui ont choisi le Congo comme seconde patrie. La police les associera, a-t-il insisté, au processus de rapatriement des étrangers en situation irrégulière pour qu’elles constatent que la dignité de la personne humaine est respectée. Jean-François Ndenguet a rappelé la responsabilité des chefs de quartiers, de zones et de blocs qui sont des autorités de proximité. Ces derniers sont censés maîtriser le mouvement des étrangers dans leur territoire. Malheureusement, a-t-il déploré, il apparaît clairement que beaucoup n’assument pas ce devoir, car des informations précises font état de ce que plusieurs des responsables à la base cacheraient des sujets étrangers en situation irrégulière. Même chose pour les propriétaires de maisons en location. D'où la mise en garde lancée aux uns et autres car la police est décidée de sanctionner sévèrement tout laxisme ou acte de complicité. Environ 200 000 ressortissants de la RDC partis volontairement Lancée le 4 avril dernier, l’opération « Mbata ya bakolo » a été unanimement saluée par les Congolais. Plus de deux mois après, 4 670 personnes originaires de dix-huit nationalités étrangères ont été interpellées. S’agissant de son bilan d’étape, le directeur général a rappelé que cette opération n’avait pas été lancée contre une nationalité particulière, même si les 4 423 sujets de la République démocratique du Congo (RDC) ont constitué le groupe le plus nombreux. Quant aux motifs des interpellations, 4 174 individus de quinze nationalités différentes l’ont été pour séjour irrégulier dont 3 927 originaires de la RDC. « Il convient de souligner que des 3 927 sujets RDC interpellés, 1 961 ont été reconduits à la frontière, de commun accord avec les autorités de l’ambassade de la RDC à Brazzaville. La liste des rapatriés visée par cette ambassade faisant foi. Les autres, constitués de femmes enceintes, d’enfants issus de mariages mixtes, des enfants scolarisés, et des malades ont été relaxés », a annoncé Jean-François Ndenguet. Il a aussi rappelé que le plus grand nombre de retours en RDC étaient volontaires et organisés par l’ambassade de la RDC à Brazzaville. Elles concernent 128 853 familles rassemblant donc plus de 200 000 ressortissants qui ont quitté volontairement le Congo pour la RDC. Quant à quelques dérapages observés, il a indiqué que les auteurs ont fait l’objet de sanctions disciplinaires, et certains ont été purement et simplement radiés de la corporation par le commandement de la direction générale de la police, en relation avec l’inspection générale de la police nationale. Pour cette deuxième phase qui démarre, la gendarmerie nationale et la police militaire seront associées en raison de l'ampleur de la tâche. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le général Jean-François Ndenguet répondant aux questions de la presse; crédit photo Adiac |