Afrique de l’Ouest : la Cédéao veut entériner le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger

Mercredi 11 Décembre 2024 - 14:15

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Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se réuniront le 15 décembre à Abuja, au Nigeria, afin d’approuver le retrait annoncé du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

L’acceptation du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger par la Cédéao sera au centre de la 65e assemblée ordinaire de cette organisation régionale. Le retrait des trois États sahéliens devrait être formellement acté le 29 janvier 2025, soit une année après son annonce, en vertu d’une réglementation interne en vigueur, relèvent les rapports de presse. D’où la nécessité pour les membres de la Cédéao de se réunir avant cette date pour examiner la question.

Rappelons que le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient annoncé, le 28 janvier dernier, leur retrait de la Cédéao qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères, la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme ainsi que les sanctions de cette organisation dont ils étaient membres.

Réunis à Niamey le 6 juillet dernier, les dirigeants des trois pays sahéliens avaient acté le 16 septembre 2023 la création de la confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES).

En fondant l’AES après avoir quitté la Cédéao, les trois États sahéliens avaient souligné que leur décision était « irréversible ». Il existe néanmoins des désaccords au sein de la Cédéao autour de cette question : certains dirigeants demandent d’accorder un délai supplémentaire à la troïka du Sahel pour reconsidérer la décision, tandis que d'autres insistent pour achever le processus de sortie de l’organisation.

Tout en réaffirmant la souveraineté de ces trois pays sahéliens, le Sénégal prône pour sa part une approche fondée sur le dialogue. Récemment, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a appelé à un dialogue « constructif » entre la Cédéao et l’AES pour préserver la stabilité dans la sous-région.

Yvette Reine Boro

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