Droits d’accises sur les boissons gazeuses : UniCongo alerte sur les conséquences d’une éventuelle augmentation

Mercredi 15 Janvier 2025 - 15:32

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La délégation de l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo (UniCongo), conduite par son président, Michel Djombo, a alerté le 14 janvier à Brazzaville le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, sur les conséquences que pourrait générer l’augmentation des droits d'accises sur les boissons gazeuses et divers formats.

Les représentants d’UniCongo ont, en effet, exposé au ministre les difficultés que les entreprises privées rencontrent au quotidien en lien avec certaines fiscalités incluses dans la loi des finances. Le président du principal patronat congolais, Michel Djombo, pense que ces dispositions fiscales sont de nature à remettre en cause certains équilibres économiques des sociétés, et surtout de causer les difficultés pour maintenir le niveau d’emplois dans certains secteurs industriels, en particulier celui des boissons. « L’augmentation des droits d’accises est une taxe collectée et qui doit être reversée avec un impact sur le prix de vente. Ce qui, de notre point de vue, peut être problématique dans la période actuelle avec le resserrement des revenus de la population. Une telle taxe sur les ventes, cela va être difficile. Donc, il nous revenait d’alerter le gouvernement sur ce lien direct entre une nouvelle taxe qui vient alourdir les prix et cette obligation pour les opérateurs d’augmenter les prix. Il fallait que tout le monde ait le même niveau d’informations pour être conscient des impacts éventuels de ces augmentations des taxes », a averti le président d’UniCongo à l’issue de la séance de travail.

Selon lui, cette séance leur a permis d’évoquer avec monsieur le ministre un certain nombre de pistes qui permettraient aux sociétés privées de garantir le même niveau d’emplois sans remettre en cause leur rentabilité. Au demeurant, UniCongo partage avec le gouvernement le même souci de maintenir les prix actuels afin de ne pas alourdir le panier de la ménagère pour éviter une possible augmentation de l’inflation.

Les années 2024-2025 étant dédiées à la jeunesse par les pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne leur insertion et leur accès à l’emploi, le patronat aimerait s’assurer que les conditions d’exercice des activités de ses membres ne soient pas rendues plus difficiles par l’alourdissement de l’assiette fiscale. « Nous étions avec l’un de nos partenaires primordiaux au sein du gouvernement pour l’alerter, mais au-delà de cela, il est conscient des enjeux évoqués. Nous avons échangé sur un certain nombre de pistes et de solutions pour maintenir la dynamique dans le secteur industriel. Le ministre a évoqué la solution de tenir un interministériel avec l’ensemble de ses collègues du gouvernement sous la présidence du Premier ministre », a poursuivi Michel Djombo, précisant que le patronat n’a pas de positions dogmatiques. « Si l’Etat décide de mettre en place une taxe, elle s’impose à nous sauf que dans ces conditions, elle aura un impact économique et un impact sur l’emploi. Nous ne pourrons nous opposer à une mesure gouvernementale, nous alertons, nous indiquons l’impact potentiel et nous sommes disposés à nous mettre à table avec le gouvernement pour esquisser les différentes pistes qui pourront nous permettre de revoir cette fiscalité », a-t-il ajouté.

Le ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, de son côté, a rassuré ses interlocuteurs qu'aucune augmentation des droits d'accises n'était envisageable actuellement.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1- Le ministre Fylla et le président d’UniCongo / DR 2- Les participants/DR

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