Ce 20 janvier 2025, une date heureuse?

Pour le 47^e président des États-Unis investi ce jour, pour sa famille et ses équipes, évidemment que c'est un moment de bonheur. Le fait de gagner un second mandat à la tête de la première puissance mondiale après une éclipse de quatre ans donne, en effet, un cachet tout particulier à la prise de fonction de Donald Trump, ce 20 janvier 2025.

Pour y arriver, ce républicain un peu "hors classe ", aux dires de beaucoup tout aussi imaginatif qu'imprévisible a dû compter sur son charisme personnel. Un atout que beaucoup de ses concurrents de la dernière course à la Maison Blanche n'ont pas eu. Donald Trump a survécu à la traque judiciaire liée aux questions de mœurs qu’il rejette, à quasiment deux ou trois tentatives d’attentats, alors qu'au plan politique, l'assaut de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier 2020, lui a valu d'autres ennuis.

 La justice relancera-t-elle ces procédures un jour ? On ne saura le dire car pour l'instant, le mandat présidentiel confère au milliardaire une immunité constitutionnelle inattaquable. Dans quatre ans, il en aura 82 et l'on imagine mal la Grande Amérique s'acharner contre son ex-président jouissant d’une retraite bien méritée. Tout dépendra peut-être de ce que Donald Trump laissera comme héritage au bout de cette nouvelle présidence dont on attend avec une certaine impatience les premiers actes à partir de ce lundi.

Avant même de poser la main sur la bible pour son serment présidentiel, Donald Trump s'était permis une série d'annonces. Celles relevant de la politique intérieure des États-Unis impacteront directement les citoyens américains, mais les prévisions du dirigeant américain sur la politique extérieure sont diversement interprétées.  Et pour cause ? Autant sa volonté de mettre fin à la guerre en Ukraine laisse poindre une lueur d'espoir pour les familles des soldats broyés sur le champ de bataille depuis trois ans, autant sa position sur l'autre conflit d'ampleur à Gaza ne permet pas pour l'heure de dire qu'une solution équitable est en vue.

Voir Israël et la Palestine construire un environnement où deux États voisins, leurs populations profitant des bienfaits de la paix, de la sécurité et de la stabilité est le rêve de tous les hommes épris de paix sur les cinq continents. Politique étrangère toujours, qu'en sera-t-il des relations entre la Chine, l'Iran, Cuba et les États-Unis sous le nouveau mandat de Donald Trump ? Et qu'adviendra-t-il des ambitions clairement affichées par le nouveau président du pays de l'Oncle Sam de redessiner la carte de son empire en y incluant le Canada, le Groenland et le canal de Panama ?

Les récents incendies en Californie montrent tout de même que sur place, le nouvel exécutif américain a du travail. À la question de savoir si ce 20 janvier 2025 est un jour heureux, la réponse pourrait être, pourquoi pas ? Pourvu que la mesure guide les pas de l'homme qui revendique ces dernières années de n’être pas du tout un va-t-en guerre. On peut le dire, Donald Trump a son destin en main, et certainement aussi celui d’une partie du monde.