Province de Lualaba: des menaces de mort contre un défenseur des droits de l’hommeJeudi 23 Janvier 2025 - 22:03 L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) et l’Initiative pour la protection des droits de l’homme et la réinsertion (IPDHOR) ont exprimé leur préoccupation face aux actes d’intimidation et menaces de mort proférées contre Martin Mwamb Nawej, un défenseur des droits de l’homme. Les deux organisations pointent du doigt des responsables de la Commission spéciale, des Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise basés à Fungurume, dans la province de Lualaba. Elles exhortent le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, à prendre des mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l'activiste Mwamb Nawej et de sa famille ; et à instruire les éléments de la PNC basés à Fungurume de s’abstenir de tout acte d’intimidation contre lui et les siens. L' Asadho et IPDHOR réclament la dissolution de la commission mise en place pour assurer la délocalisation des habitants du quartier Manomapia, à Fungurume, pour violation des principes de transparence et d’intégrité. Elles sollicitent que soient engagées des enquêtes administratives sur les menaces de mort et actes de corruption qui sont dénoncés contre Tenke Fungurume Mining et autres membres de la commission spéciale. Martin Mwamb Nawej, rappellent Asadho et IPDHOR, est coordonnateur de l’organisation de la société civile dénommée « Action pour le développement intégral et durable», et un acteur engagé dans la promotion et la défense des droits de l’homme dans le secteur minier dans le pays. Il est aussi membre de la Commission spéciale mise en place par la gouverneure de province du Lualaba, Fifi Masuka, pour créer une zone d’interdiction destinée à préserver la vie des habitants et l’environnement entre l’usine 30K et le quartier Manomapia. "Ladite commission a aussi pour mission de définir les conditions de délocalisation et d’indemnisation des personnes affectées par l’usine 30K de Tenke Fungurume Mining", ont expliqué les organisations dans un communiqué conjoint signé le 23 janvier par Me Jean-Claude Katende et Léonard Zala, respectivement présidents de l'Asadho et de l'IPDHOR. Selon ce document, c'est à la suite des décisions octroyant aux victimes des modiques sommes d’argent à titre d’indemnisation de leurs maisons, champs et arbres fruitiers et les actes de corruption qui ont émaillé les travaux de la Commission spéciale que Martin Mwamb Nawej avait refusé de signer les procès-verbaux et s’était opposé à prendre l’argent de corruption lui proposé. Depuis son refus de signer les procès-verbaux, soutiennent les deux organisations, il fait l’objet des menaces de mort et des visites nocturnes de la part des bandits ou des agents de la sécurité pour le contraindre à s'exécuter. Lucien Dianzenza Notification:Non |