Semaine de l’auteur sur scène : le théâtre de l’environnement rend hommage à Henri Djombo

Samedi 1 Février 2025 - 12:55

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Du 30 au 31 janvier, la troupe « Le théâtre de l’environnement » a joué sur les planches de la Maison russe, à Brazzaville, deux pièces théâtrales inspirées des œuvres de l’écrivain congolais, Henri Djombo. 

Pour les deux soirées, l’assistance se composait non seulement de l’auteur à l’honneur, Henri Djombo, et des responsables de la Maison russe dont sa directrice Maria Fakhrutdinova, mais aussi d’un parterre d’écrivains, de députés, des représentants du corps diplomatique, des cadres politiques, des étudiants, des artistes… Tous, simplement passionnés par le théâtre. Les pièces au programme étaient notamment « Le cri de la forêt » et « Sur la braise », mises en scène par l’écrivain et dramaturge camerounais basé au Congo depuis 2000, Osée Colens Kouagné. Ce, avec la participation des comédiens Verêve Mafoua, Merveille Mboumba, Joël Ndziona, Theranovha Ombele, Mercia Kessa, Richer Esdras Manangou, etc.

« Le cri de la forêt », c’est l’histoire d’un agent des eaux et forêts qui se rend au village Mbala, dans le cadre d’une campagne de sensibilisation et de vulgarisation de la protection des forêts. Dès son arrivée, il se présente au roi Kamona afin de présenter ses civilités et l'informer de sa mission. Au premier abord, il est bien accueilli et encouragé dans son initiative. Mais très vite, son action est mal perçue par le chef du village et certains de ses proches qui le supplient de stopper cette campagne en faveur de la protection de la forêt. De l’autre côté, il y a des villageois qui pensent qu’il est temps de mieux traiter les forêts pour l’avenir de la planète.

Inspiré de la pièce de théâtre éponyme de l’écrivain Henri Djombo, « Le cri de la forêt » peint, d’une part, le tableau sombre de l’action de l’homme sur les forêts et, de l’autre, l’urgence de réfléchir aux mécanismes concrets à mettre en place pour réduire la déforestation, la pollution et le réchauffement climatique. « Nous sommes très heureux d’avoir reçu ici la semaine théâtrale ayant pour base les œuvres de M. Henri Djombo qui est également notre diplômé de l’ex URSS. Le public a bien aimé le spectacle qui invite à une utilisation responsable de la richesse de l'environnement. Je pense qu'on va continuer cette initiative qui vise à promouvoir la littérature congolaise au sein de la jeunesse », a déclaré Maria Fakhrutdinova, directrice de la Maison russe.

Pour le metteur en scène Osée Colens Kouagné, le choix de rendre hommage à Henri Djombo s’explique par le fait que l’auteur figure parmi les grands écrivains du Congo et dans son livre « Le cri de la forêt », sa plume est profonde et elle parle à tout le monde pour sensibiliser et éduquer. « Nous avons joué cette pièce en Algérie, en France, en Côte d'Ivoire… et à chaque fois, les autorités disent, mais vous êtes venus raconter l'histoire de notre pays. Le message ne s'adresse pas au Congo seulement mais à l'humanité entière », a-t-il souligné

« Sur la braise », une satire contre les vices en société

Jouée lors de la deuxième et dernière soirée en hommage à Henri Djombo, « Sur la braise » traite l’histoire d’un ministre et de ses proches qui se croient tout permis dans une entreprise étatique, piétinant ainsi la souveraineté de l’Etat et bafouant toutes les lois. Ce spectacle se veut un cri de révolte et une parole d'espoir. Révolte contre les tares et les blessures qui gangrènent la société et la condamnent à la dérive : la violence, la gabegie, l'égoïsme cynique… Espoir tout de même, en quelques jeunes, qui combattent pour la survie et le triomphe des valeurs sociales et morales. 

« Les faits décrits sont graves et significatifs. Ça ne peut pas faire pleurer tout le monde. Il fallait utiliser la dérision et l’humour pour faire comprendre à une assistance, disons composite, le comportement social dans une société d’injustice… Beaucoup de choses vous ont fait rire et je riais avec vous. Parce que je suis moi-même pris d’émotion chaque fois que j’assiste à ce spectacle, mon propre spectacle. Merci d’être venu si nombreux ces deux soirées pour honorer ma petite personne. Merci à la troupe théâtrale et la Maison russe. Continuez de soutenir la culture qui contribue au rapprochement entre nos deux peuples. Aux autorités et vous tous nos amis qui êtes venus successivement, merci ! », a dit Henri Djombo, au terme des spectacles.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Le théâtre de l’environnement à l’ouverture de la Semaine en hommage à Henri Djombo/Adiac ; 2- Le public suivant attentivement l'une des pièces de théâtre au programme/Adiac

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