Insertion à la Fonction publique : les personnes vivant avec handicap signent un protocole d’accord d’unité

Lundi 24 Février 2025 - 15:59

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Quatre plateformes d’associations de personnes vivant avec handicap ont signé, le 22 février, à Brazzaville, sous la coordination du facilitateur, Dilon Jaguère Akouélé Mbengue, médiateur de l'unité des organisations de personnes vivant avec handicap, un protocole d’accord d’unité pour mettre un terme à leurs égos afin de militer unanimement pour leur intégration à la fonction publique.

Le protocole d’accord signé par les quatre plateformes représentant une soixantaine d’associations sera notifié par un notaire et transmis par la suite au ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire ainsi qu’au ministère chargé de la Fonction publique. Il met en place une équipe de dix personnes non fonctionnaires pour discuter avec l’Etat sur le recrutement à la Fonction publique des personnes vivant avec handicap, conformément à l’article 31 alinéa 2 de la Constitution du Congo qui notifie : « (…) les personnes vivant avec handicap ont droit à des mesures de protection en rapport avec leurs besoins physiques, moraux ou ... » et en rapport avec la résolution 151 de l’Organisation internationale du travail sur les relations de travail dans la Fonction publique.  

Outre la revendication de leur quota d’intégration à la Fonction publique, le président du Rassemblement action des handicapés du Congo, Dilon Jaguère Akouélé Mbengue, qui assure la médiation et l'unité des organisations de personnes vivant avec handicap, a improvisé une séance de lavement des mains incluant les handicapés moteurs, les malentendants, les malvoyants, les sans-mélanine et autres.

Ce geste symbolique marque le retour de la paix, l'unité et la cohésion entre les personnes vivant avec handicap au Congo. « L’unité d'un groupe repose sur sa diversité. Ensemble, nous sommes forts et nous sommes riches.  Je vous exhorte à travailler ensemble comme des termites, bâtisseuses des structures solides et durables, vous les personnes vivant avec handicaps », a conseillé Christophe Davis Junior Mbani, directeur de l'Institut de jeunes sourds de Brazzaville. 

« Cette activité s'inscrit dans le cadre de notre regroupement. Pour nos vies, il fallait que nous nous asseyions pour trouver des compromis. Nous avons aussi d'une manière ou d'une autre obéi à la recommandation du président de la République qui a toujours pensé que les Congolais doivent être unis dans tout le pays. C'est ce que lui-même a toujours fait depuis plusieurs années, il se sacrifie pour les droits des Congolais afin que tous soient un », a indiqué Hugues Boukele, le représentant du Gaphco, une plateforme associative. « On nous accuse de division. Maintenant que nous sommes unis, nous demandons simplement l'application de la résolution 51 de l'Organisation internationale du travail dont le Congo est membre. Nous pensons que si cette résolution pourra être appliquée, cela apportera un soulagement pour nous les personnes vivant avec handicap du Congo sans emploi », a-t-il conclu.

C'est depuis 1987 qu’au Congo plusieurs réclamations sur la question du handicap ont commencé. Le pays a signé et ratifié de nombreuses conventions liées à la protection de la personne vivant avec handicap.  « On ne nous a pas donné grand-chose à cause de cette division. Chaque fois que nous tentons de nouq mettre ensemble, il y a toujours ceux qui nous divisent. Aujourd'hui, nous pensons que nous sommes déjà matures pour comprendre que la division ne nous entraîne nulle part. Seule l'unité peut nous apporter la victoire. Je suis heureux car tous ont opté pour l'unité. En parlant de l'unité, je nous appelle à surpasser nos divergences, notre manière de penser, nos religions. Aujourd'hui, nous nous mettons ensemble », a assurré Dilon Jaguère Akouele Mbengue. 

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

La séance de signature du protocole/Adiac

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