Vaccination contre la rougeole : trois cents enfants du Bas- Congo attendus chaque jour

Organisée par le ministère de la Santé publique à travers le programme élargi de vaccination (PEV), la campagne de vaccination contre la rougeole et la polio a bénéficié de l’appui de quelques partenaires dont l’Unicef.  Pour cette campagne qui intègre seulement deux antigènes, la stratégie dite de site fixe a été  retenue. Les parents doivent donc amener les enfants dans les   sites de vaccination qui sont aménagés dans les  zones de santé, des écoles, des églises et des hôpitaux.

Selon le médecin chef de zone de Boma, le Dr Kennedy Nzebo, la campagne cible 63517 enfants âgés de 6 mois à 10 ans pour la vaccination contre la rougeole et 36 378 enfants de 0 à 5 ans sont attendus pour la vaccination contre la polio.  En somme, 310 personnes ont été mobilisées pour la zone de santé de Boma à raison de quarante-six vaccinateurs pour le vaccin contre la rougeole, quarante-six vaccinateurs pour le vaccin contre la polio, quarante-six pointeurs, quarante-six agents de l’ordre, quarante-six mobilisateurs, quarante-six éléments de la Croix-Rouge qui vont travailler comme aidants communautaires, dix superviseurs de proximité, cinq superviseurs, un gestionnaire des données, un chauffeur, douze superviseurs des aidants communautaires et cinq membres qui coordonnent la commission locale de coordination.

Dans toute la ville de Boma, quarante-six sites de vaccination ont été aménagés. À en entendre le chef d’Antenne PEV de Boma, le Dr Bruno Luzolo, pour les sites installés en milieu urbain, chaque jour trois cents enfants doivent être vaccinés contre cent cinquante pour les sites installés en milieu rural.

 Mais il faut reconnaître que pour le premier jour, on n’a pas senti un engouement de parents vers les sites.  Ce qui revient à dire que la mobilisation doit être renforcée d’autant plus qu’il s‘agit d’une campagne  qui a une stratégie fixe. Les parents étant habitués à voir les vaccinateurs passer de maison en maison, ils ont tendance à croire  qu’il en sera de même pour cette campagne qui se déroule en site fixe. Cela pourra peut être justifié cette situation.

Jusqu’à midi, le site maman Nsimba n’a vacciné que dix enfants. Ici, les superviseurs ont carrément décidé de délocaliser ce site là où il y a plus d’enfants  tout en recommandant que le mobilisateur puisse renforcer la sensibilisation des communautés. Au site Saint-Joseph, la situation était presque la même. « Le premier jour a toujours été comme ça. C’est à partir de deuxième jour qu’il y a engouement », explique une vaccinatrice qui ajoute : «  Aussi faudra-t-il savoir que nous sommes en  saison sèche. À cause du froid, on a peur de sortir le matin. C’est aux environs de midi que les parents viennent avec leurs enfants ». Notons qu'il faut alors renforcer la mobilisation pour que les parents se rendent dans les différents sites si on veut atteindre de bons résultats.