Opinion

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Loup

Mercredi 6 Août 2014 - 21:25

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Ce qui se passe depuis des mois au Proche-Orient avec la crise qui déchire la Syrie, la guerre sanglante qui oppose Israéliens et Palestiniens, la percée dramatique de l’extrémisme islamique en Irak, le retour progressif de la guerre civile en Afghanistan confirme, s’il en était besoin, que l’homme est plus que jamais un loup pour l’homme. Doté de moyens de plus en plus sophistiqués, il s’emploie à détruire son prochain avec une violence, une hargne, une inhumanité qui en disent long sur son penchant naturel pour l’autodestruction.

Le retour en arrière que révèlent les évènements tragiques auxquels nous assistons est d’autant plus inquiétant qu’il s’accompagne d’une démission totale des puissances qui pourraient l’interrompre. Ni les États-Unis, ni l’Europe, ni la Russie, ni la Chine ne se préoccupent réellement de mettre un terme à ce déchaînement de violence. Quant aux institutions de la gouvernance mondiale dont la mission première est pourtant de préserver la paix sur toute l’étendue du globe, elles brillent par leur inexistence, leur incapacité à agir.

La situation présente étant ce qu’elle est, quelles leçons devons-nous en tirer, nous qui avons la chance de vivre dans un pays libre, en paix avec lui-même, délivré, au moins en apparence, des mauvais démons qui l’avaient fait sombrer dans le chaos à la fin du siècle précédent ?

D’abord que le monde dans lequel nous vivons est tout aussi dangereux que ceux qui l’ont précédé et que, par conséquent, nous ne devons compter que sur nous-mêmes pour protéger notre nation de la folie humaine. Ensuite, que rien n’est plus dangereux pour un peuple, aujourd’hui comme hier, que de se croire à l’abri de la violence et donc de se fier aux apparences ou de céder aux mirages dont le monde moderne est de plus en plus friand. Enfin, que pour garantir la paix de façon durable il faut asseoir notre société sur des fondements solides : des institutions stables, un développement durable, une répartition équitable des fruits de la croissance, une hausse continue des niveaux de vie.

Disons haut et fort que les débats à venir, chez nous, devront se concentrer sur ces questions si nous voulons continuer à vivre en paix avec nous-mêmes.

 

Les dépêches de Brazzaville

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