Formation des enfants handicapés : le Centre Efata à la quête d’un financement

Prélude à la commémoration, le 16 octobre, des dix ans d’existence du centre, son coordonnateur s'est entretenu avec Les Dépêches de Brazzaville. « Ce que nous réalisons est un bien social et humanitaire qui contribue également au développement de la nation. S’occuper des enfants sourds originaires de tous les départements n’est pas une tâche facile. Mettre en place des écoles de formation professionnelle pour donner la possibilité à ces jeunes d’apprendre un métier pour leur intégration, nécessite la disponibilité ainsi qu’un soutien important. Nous manquons de fonds pour finaliser les travaux de cette école », a signifié, l’abbé Xavier Bemba Bissemo.

Crée en 2004 et installé à Brazzaville, plus précisément dans les locaux de l’Institut des jeunes sourds, ce centre dispose de plusieurs options : maçonnerie, couture mixte, hôtellerie, coiffure et bien d’autres. Il a été délocalisé à 31 km de Brazzaville, notamment au village Koubola, dans le Département du Pool. Abordant la situation des sourds muets, l’abbé Xavier Bemba Bissemo pensent que « cette classe de jeunes est oubliée. Il n y a aucune politique initiée à leur endroit d’autant que, dans chaque département où la municipalisation accélérée passe, on ne pense pas à construire une école de formation adaptée à cette catégorie de personne.»

Le centre Efata : un patrimoine public

Parlant des atouts et de l’importance de cette école, l'abbé xavier Bemba Bissemo a indiqué qu’au terme des travaux, le centre sera un patrimoine public malgré le fait que l’initiative provient d’un abbé. Il constituera un lieu de brassage d’enfants sourds congolais, venus de tous les coins. « Nous acceptons les enfants en tenant compte de la géopolitique. Ils viennent de tous les départements sans distinction de race, de tribu et de sexe. Le développement passe aussi par l’éducation et la formation des citoyens. Et, le citoyen n’est pas seulement celui qui parle et écoute. Tous nous sommes des citoyens congolais », a encore précisé l’abbé Xavier Bemba Bissemo, sur fond de plaidoyer.

Signalons que le centre Efata dont les travaux sont estimés à 30% est basé dans un espace représentant vingt-deux parcelles. Il est subdivisé en plusieurs compartiments : agro-pastoral et transformation, dortoirs pour les garçons et filles, salles de classe et de conférence. Les ressources du centre proviennent des cotisations des parents d’élèves.