Danse : Osasé en spectacle samedi soir au Sir Harry’s

Mardi 11 Novembre 2014 - 14:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La première de « On gagne ou on gagne ! » offerte en guise de sortie officielle du groupe à 20h au resto-lounge-bar situé sur l’avenue Kabasele Tshamala (ex-Flambeau) est une production de Mongongo arts.

L’affiche de la première du spectacle «  On gagne ou on gagne ! »Quand Bénédicte Shutsha choisit de nommer son spectacle «  On gagne ou on gagne ! », c’est que pour elle, il n’y a pas d’autre alternative au succès que le succès. Et pour y parvenir, il faut se battre au quotidien : « Chaque jour est une bataille », affirme-t-elle. D’avis que le combat est de plusieurs ordres, elle explique ici que « l’on se bat pour aller à l’école, pour avoir du travail » ou alors comme dans son cas « pour être artiste ». Et de poursuivre que pour elle : « Au finish, il n’y a qu’une seule option : “la victoire, le succès“. Il n’ y a pas deux choix ».

Dans ce discours où la chorégraphe témoigne de sa détermination à aller de l’avant, elle fait la part des choses. Bénédicte croit qu’il existe deux types de gens : « Certains sont chanceux, ils ont la réussite tout de suite. D’autres doivent se battre mais finissent aussi par réussir », nous a-t-elle dit. C’est donc là, poursuit-elle, une adresse qu’elle formule tel « un appel à la persévérance, à toujours lutter malgré les défis et à ne jamais céder » dans la vie.

Battante et prête à impulser un nouvel élan dans le domaine de la danse avec la même énergie qui la caractérise, Bénédicte est elle même un exemple patent de persévérance. De simple danseuse qu’elle était à ses débuts dans Viva la Musica, elle a gagné une place devant le micro. Depuis mars 2009, sept ans après son entrée dans l’orchestre de Papa Wemba, elle fait partie de sa section féminine. Il lui a fallu se battre pour se créer ce nouveau positionnement allant jusqu’à prendre des cours de chant à l’Institut national des arts (INA). Mais par-dessus tout, elle entend se positionner personnellement au devant de la scène avec la danse, sa passion première. Son talent inné dans cette pratique artistique, elle n’a de cesse de le perfectionner à la faveur d’ateliers auxquels elle prend part. Du reste, elle se targue d’avoir eu la chance de bénéficier du soutien d’un aîné. « J’ai été coachée par Jacques Bana qui a beaucoup investi en moi. Il m’a appris de nombreuses choses sur la danse africaine et contemporaine », a-t-elle confié aux Dépêches de Brazzaville.

Innover et faire différent

Aujourd’hui chef de file du groupe Osasé dont elle est l’initiatrice et la chorégraphe, Bénédicte a plein d’initiatives. Seule dame au milieu de sept messieurs dont quatre percussionnistes et trois danseurs, elle mène la barque à sa façon. « J’essaie de créer mon propre style. Je fais des pas et mouvements que l’on ne voit pas souvent », explique-t-elle. C’est ainsi que prête à sortir des sentiers battus, elle ose par exemple faire de la danse classique sur une rythmique mongo ou exécuter de la danse contemporaine sur un air de Reddy Amisi. Ce n’est pas tout puisqu’elle fait jouer le morceau qui n’est rien d’autre que Bomengo sur un xylophone, question de créer une nouvelle magie autour. Et donc, Bénédicte nous a avoué : « J’aime faire des choses décalées, innover et faire différent. Prendre la droite alors que les autres ont choisi d’aller à gauche ou foncer vers la gauche quand les autres pensent à la droite ». Et jusqu'ici cela lui réussit bien.

Notons que Bénédicte Shutsha venait d’achever, le 15 juin dernier une balade locale. En effet, c’est à la Place commerciale de la 7e rue à Limete qu’elle mettait un point final à un périple qui a conduit Osasé à faire le tour des grands carrefours de la ville de Kinshasa. À quelques jours de la première d’«  On gagne ou on gagne ! », elle est d’autant plus excitée que le spectacle dure une heure. Ce sera un peu plus du double du temps que le groupe de danse s’employait à danser dans la rue.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : L’affiche de la première du spectacle « On gagne ou on gagne ! »