Ebola: le G20 donne un coup d’accélérateur à la lutte contre l’épidémieMardi 18 Novembre 2014 - 13:30 Lors du sommet du G20 tenu du 15 au 16 novembre en Australie, l’Union européenne a ordonné l’envoi de 1,4 tonne de matériel d’urgence à destination de l’Afrique de l’Ouest, où sévit la maladie. Même son de cloche du côté de la Chine. Le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone sont en attente de 160 voitures, de 80 containers de lits, des médicaments, d’environ 11 millions de gants, ainsi que d’un laboratoire mobile. Au total près de 1,4 tonne de matériel d’urgence et de véhicules seront acheminés dans ces différents pays. « Nous sommes en route pour livrer ce matériel aux pays ouest-africains touchés par Ebola. Il y a du matériel de transport pour faciliter le travail dans les zones enclavées, et également du matériel de protection pour les agents de santé », assure le capitaine Peter van den Berg, chargé de cette mission. L’aide financière de l’Union européenne (UE) est évaluée à 35 millions d’euros. Destinée à soutenir les efforts des humanitaires sur le terrain, cette opération est le fruit de la mobilisation de plus de neuf pays d’Europe. « Les ressources humaines restent le grand problème. Nous peinons à trouver des gens qualifiés, qui peuvent fournir ce type de soins, très intensifs et très usants. Il y a beaucoup de rotations parmi ces gens qui aident. Nous avons aussi besoin de formation pour les collègues africains qui sont sur place », a déclaré Jan Eijkenaar, assistant technique au sein de l’aide humanitaire de la Commission européenne. La Chine a déjà envoyé plus de 300 personnes dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, et quelques 1000 membres d'équipes médicales et experts en santé publique qui sont prêts à partir à tout moment. Elle a également offert aux pays touchés des soutiens financiers et matériels, dont le montant total a atteint 750 millions de yuans ( soit 122 millions de dollars). Lors de ce sommet, les dirigeants des pays les plus riches ont promis apporter leur soutien aux efforts de lutte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique. « Les membres du G20 s'engagent à faire tout ce qu'il faut pour que les efforts internationaux aboutissent à une éradication de l'épidémie, et à couvrir ses conséquences économiques et humanitaires à moyen terme", a indiqué le G20 dans un communiqué publié à l'issue de la première journée du sommet. Par ailleurs, les chefs d'Etat et de gouvernements présents au rendez-vous, ont appelé la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) à poursuivre leur soutien aux pays affectés par Ebola. La Banque mondiale a aussi profité de ces grandes retrouvailles pour défendre son projet de création d'un « fonds d'urgence », destiné à mieux contrecarrer les prochaines pandémies et épidemies. Elle a par ailleurs prévenu que d’ici 2015, l’élan de la propagation de l'épidémie actuelle pourrait coûter environ 32 milliards de dollars à l'Afrique de l'Ouest. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi profité du G20 pour demander aux géants du monde à « intensifier la réponse internationale », afin de mettre un terme à la fièvre hémorragique Ebola. Malgré cette mobilisation, certaines ONG humanitaires comme Oxfam estiment, que beaucoup reste à faire. Cette ONG observe que presque la moitié des membres du G20 n'ont pas fourni leur part de participation financière à la lutte contre Ebola. Soutenue dans cette démarche par l’organisation Save, l’ONG Oxfam a interpelé les vingt pays les plus riches du monde à unir leurs efforts financiers, humains et matériels en vue de stopper l’épidémie d’Ebola. Rappelons que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a découvert le week-end dernier un cinquième cas d’Ebola au Mali. L’annonce de ces cas suspects, a fait monter d’un cran l’inquiétude dans le pays. Selon le dernier bilan de l’OMS, l'épidémie d'Ebola en Afrique de l’Ouest aurait fait 5177 morts.
Fiacre Kombo (Stagiaire) |