Vœux au couple présidentiel : la communauté internationale appelée à plus d’efforts pour combattre le terrorisme

Dans son discours de présentation des vœux des diplomates au couple présidentiel, l’ambassadrice de la Centrafrique au Congo, Marie-Charlotte Fayanga, a en sa qualité de doyenne des ambassadeurs, souligné que « le terrorisme est un marché bien organisé ». Elle a souligné que l’insécurité qui est déjà rampante dans le monde « a pour nom : Organisation de l’Etat islamique en Syrie et en Irak, Shebab dans la Corne de l’Afrique,  ou Boko Haram au Nigeria ». Déplorant que ces associations terroristes qui « instrumentalisent l’islam » ont pour objectif de destabiliser les États par des actes de terreurs, des enlèvements, des massacres etc., elle a appelé à conjuguer des efforts pour combattre les activités terroristes qu’elles mènent à travers le monde.

 « J’en appelle au renforcement de la coopération internationale dans la lutte contre ce fléau », a déclaré pour sa part le chef de l’État congolais dans sa réponse aux vœux des diplomates. Il a réitéré sa condamnation contre des activités terroristes du groupe islamique Boko Haram au Nigeria, au Cameroun et au Tchad, ainsi que celles des Shebabs en Somalie et au Kenya.

Outre cette question du développement du terrorisme, le chef de l’État congolais et les diplomates ont fait le tour d’horizon de la situation internationale marquée cette année par des crises politiques et des conflits de divers ordres. À cela s’ajoutent la lutte contre le virus Ebola qui a semé la mort et la désolation en Afrique de l’Ouest, les changements climatiques, y compris le rapprochement entre Cuba et les États-Unis. 

Au sujet du  règlement des conflits, la doyenne des diplomates a salué l’apport du Congo qui s’inscrit selon elle dans « la volonté de promouvoir la concertation et le dialogue dans la recherche des solutions adéquates aux défis que traversent le monde et la sous-région ». Elle a salué également la médiation congolaise grâce à laquelle « la situation connaît une embellie en RDC et en RCA, même si des difficultés persistent ».

Sur le même sujet, Denis Sassou N’Guesso a, de son côté passé en revue les crises qui émaillent le monde en s’appesantissant sur ce qui se passe en Libye, au Mali, au Soudan du Sud, dans l’est de la RDC et en Centrafrique. « L’évolution encourageante du processus en cours en République centrafricaine mérite d’être appuyée, en cette phase décisive devant conduire au dialogue inclusif, et à terme, aux élections en juin-juillet 2015, qui devront consacrer la fin de la transition », a-t-il insisté à propos de la RCA.

Le chef de l’État a profité de cette occasion pour appeler les partenaires de ce pays à continuer à mobiliser les ressources nécessaires au financement des activités liées à l’ensemble du processus de transition. Tout en renouvelant son engagement à soutenir ce processus aux côtés des autres partenaires, le Médiateur international dans la crise centrafricaine a demandé aux filles et fils de ce pays de « s’approprier ce processus dont l’aboutissement dépend, d’abord et avant tout, de l’engagement total de tous les Centrafricains »

Abordant la situation au plan national, le chef de l’État s’est félicité de ce que le « Congo connaît la paix et la sécurité » qui ont favorisé « quelques progrès » grâce à l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux, représentés dans le pays par les chefs des missions diplomatiques et consulaires ainsi que par les représentants des organisations internationales. « Notre volonté est d’assurer, de consolider la paix et la sécurité afin de rendre irréversible notre marche vers l’unité nationale et le progrès », a conclu Denis Sassou N’Guesso.