Enjeux politiques : Vital Kamerhe préoccupé par la crise de légitimité des institutions

Jeudi 8 Janvier 2015 - 15:00

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Outre le calendrier électoral global qu'il réclame, l'opposant exige une programmation en 2015, des élections locales, municipales et urbaines.

Plus que jamais, Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation (UN), réclame la tenue, cette année, des élections locales, municipales et provinciales afin de résoudre l’épineuse question de la légitimité. Il a exprimé  ses vues sur la question le 7 janvier au cours d’un point de presse qui lui a servi de prétexte pour présenter ses vœux au peuple congolais. Pour le principal opposant du régime Kabila, il est plus que temps de programmer cette année lesdites élections pour mettre fin à l’illégitimité qui caractérise le mandat des députés principaux appelés à renouveler leur contrat social.

En fait, a-t-il constaté, le pays fonctionne actuellement avec des députés provinciaux, les gouverneurs des provinces et les sénateurs déjà en fin de mandat. Une situation qui place leurs institutions respectives (Assemblées provinciales, Sénat et exécutifs provinciaux) en porte-à-faux avec leurs bases. Il en a profité pour appeler à la mobilisation de l’opposition estimant que l’unité recherchée devrait se faire autour du respect des textes légaux actuellement en vigueur et de  l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes.  Au sujet de l’actuelle session extraordinaire en cours dans les deux chambres du Parlement, Vital Kamerhe dénonce une tentative de manipulation par la majorité présidentielle de la loi électorale avec, pour conséquence, le glissement inévitable du calendrier électorale au bénéfice de Joseph Kabila qu’il soupçonne de demeurer au pouvoir au-delà de 2016.

Il compte, pour ce faire, sur la prise de conscience des députés nationaux et sur leur sens de responsabilité afin de faire échec à ce plan machiavélique. Concernant le découpage territorial avec, à la clé, l’implantation de vingt-six provinces, Vital Kamerhe pense que ce projet reste tributaire de la présentation par le gouvernement d’un rapport sur la rétrocession de 40 % des recettes aux provinces. Sinon, note-t-il, l’équipement et le fonctionnement des nouvelles provinces poseront problème.     

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Vital Kamerhe