Exposition Kiébé-Kiébé : le Brésil abrite cet événement du 9 septembre au 29 novembre 2013Lundi 9 Septembre 2013 - 20:44 Graçe Teixeira, responsable du Musée Afro-brésilien (Mafro) de l’université fédérale de Bahia, s'est exprimée ce 9 septembre sur le sens de ce projet, lors de la conférence de presse organisée par le comité d’organisation de l'exposition en prélude à l’ouverture officielle de cette première exposition internationale Kiébé-Kiébé Ouvrant la conférence de presse, Graçe Teixeira, responsable du Musée Afro-brésilien (Mafro) de l’université fédérale de Bahia, a rappelé à l’auditoire que le lien entre la structure qu’elle dirige et le musée galerie du Bassin du Congo a été établi grâce à Lydie Pongault qui a proposé cet ambitieux accord. Pour la première fois de son histoire, le Brésil va abriter cette exposition venant du Congo. Graçe Teixeira, a précisé qu’une équipe représentée de Congolais venus du musée galerie Bassin du Congo et ceux de l’ambassade du Congo dans ce pays, ainsi que les Brésiliens de l’université de Bahia et de l’ambassade vont travailler ensemble pour la réussite de cette exposition qui va durer du 9 septembre au 29 novembre 2013. Répondant à la question de l’intérêt pour le Brésil d’abriter une exposition Kiébé-Kiébé, Graçe Teixeira pense que c’est un grand honneur pour son pays de recevoir ce patrimoine culturel congolais. « C’est une grande expérience pour nos étudiants et toute la société de Bahia. Nous avons un grand respect pour chaque pièce. Nous sommes tenus de les garder soigneusement d’autant plus que ces pièces sont un patrimoine très important pour le Congo », a-t-elle confié. Joao Carlos Salles, directeur de la faculté de philosophie et des sciences humaines, représentant le recteur de l’université de Bahia, a salué cette initiative qui pour lui, n’est que le début de nombreux échanges dans le futur. « J’espère que nous irons au-delà de ceci. Car, nous devons profiter de cette exposition pour rétablir nos relations régulières entre nos universités. Ce qui peut signifier un échange entre nos étudiants et les professeurs, notamment dans la formation des ressources humaines. Aussi, cette exposition permettra de créer d’autres chemins. Ce n’est pas par hasard si elle a eu lieu ici au Brésil et précisément à l’université fédérale de Bahia », a expliqué Joao Carlos Salles. Madame le conseiller à la culture et aux arts du chef, Lydie Pongault, également directrice du musée galerie du Bassin du Congo, a expliqué pourquoi le Kiébé-Kiébé ne s’était pas déporté sur place au Brésil. Pour elle, deux raisons à que ces objets ne se sont pas déplacés. D’abord parce que la logistique est très lourde ; ensuite, le Kiébé-Kiébé répond à certains critères tant sacrés que profanes qu’il faut respecter. Au regard de ces contraintes, il était difficile de le transporter jusqu’au Brésil. Lydie Pongault a cependant saisi l’occasion pour inviter les Brésiliens à venir découvrir le Kiébé-Kiébé au Congo-Brazzaville, car « là au moins il est dans sa réalité, dans son environnement ». Le professeur Moyikoua, recteur de l’université Marien-Ngouabi de Brazzaville, a abordé quant à lui la nécessité d’une coopération entre l'université fédérale de Bahia et l'université Marien-Ngouabi. « Votre université n’a pas encore eu d'accords avec des universités sub-sahariennes. Je crois qu’il est temps que votre université scelle des liens avec l’université Marien-Ngouabi, parce que nous avons beaucoup de choses en commun », a-t-il recommandé. Répondant à cette préoccupation, Joao Carlos Salles a déclaré qu’il espérait que ces premiers moments soient propices pour sceller cet accord. Avant d’ajouter : « Il y a trois ans, le Brésil a signé un accord d’enseignement permettant aux étudiants congolais de venir faire l’université dans ce pays sud-américain. À ce jour, quelques étudiants congolais étudient dans des universités fédérales ou privées du Brésil. » Afin de promouvoir cette exposition, les responsables du musée Afro-brésilien de l’université fédérale de Bahia, entendent utiliser les radios, les télévisions et les réseaux sociaux. Ils inviteront également les étudiants de l’université de Bahia et d’ailleurs au Brésil à venir visiter cette exposition qui va durer trois mois. Ils prévoient également d’organiser des conférences, notamment avec les peuples bantous vivant au Brésil. À l’issue de cette conférence de presse, Lydie Pongault a offert au musée Afro-brésilien de l’université fédérale de Bahia, quelques pièces du musée galerie Bassin du Congo. Ces objets ont été réceptionnés par Graçe Teixeira. Rappelons que le musée Afro-brésilien (Mafro) de l’université fédérale de Bahia est issu d’un programme de coopération culturelle entre le Brésil et les pays d’Afrique pour le développement des études centrées sur la thématique afro-brésilienne, en accord entre les ministères des Affaires étrangères, de l'Éducation et de la Culture, le gouvernement de l’État de Bahia, la préfecture de la ville de Salvador et l’université fédérale de Bahia. De notre envoyé au Brésil, Bruno Okokana
Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Les présentations avant la conférence de presse
Photo 2 : À la tribune, Lydie Pongault entourée de l’équipe brésilienne
Photo 3 : Lydie Pongault remet quelques pièces du musée galerie Bassin du Congo à Graçe Teixeira
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